Projet d’école en nature : des recherches s’amorcent

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Le Centre de services scolaire des Rives-du- Saguenay a fait appel à l’Université du Québec à Chicoutimi pour lancer le projet de recherche sur l’école en nature. Photo par Lauriane Boudreau.
Le Centre de services scolaire des Rives-du- Saguenay a fait appel à l’Université du Québec à Chicoutimi pour lancer le projet de recherche sur l’école en nature. Photo par Lauriane Boudreau.

Le Centre de services scolaire des Rives-du- Saguenay a fait appel à l’Université du Québec à Chicoutimi pour lancer le projet de recherche sur l’école en nature. Photo par Lauriane Boudreau.

Voir comment la nature peut être au service de l’apprentissage, c’est le but d’un projet en développement au Bas-Saguenay. Des chercheurs de l’UQAC désirent suivre des cohortes pour découvrir s’il y a des bienfaits à long terme liés au plein air. 

Dans ces classes, une partie de la matière s’enseigne à l’extérieure. Afin de bien comprendre les répercussions de ce projet impliquant cinq écoles primaires et une école secondaire, des études ont récemment démarré.

Recherche à long terme

« L’année passée, l’objectif était de définir le projet de recherche et cette année, il est commencé, parce qu’il est en plusieurs phases, donc on est vraiment lancé avec l’UQAC », a exprimé le directeur des services éducatifs du Centre de services scolaire des Rives-du- Saguenay, Régis Lavoie. Les chercheurs vont mettre en relation ce qui se passe à l’extérieur et des données recueillies prochainement sur les enfants.

Pour le cheminement scolaire, ils vont analyser l’effet de la nature sur les notes, les comportements, etc. Les chercheurs vont se pencher sur le développement moteur, cognitif, relationnel et émotionnel. De plus, ils vont regarder comment les déterminants du développement liés à la santé évoluent.

« Les gens qui passent plus de temps dehors ont une meilleure qualité de sommeil et se sentent mieux. On va voir si ces choses qu’on observe en général, on les observe aussi dans un contexte scolaire », a expliqué le responsable du projet de recherche de l’UQAC, Loïc Pulido.

Pour un enseignant, il peut être stressant d’emmener 30 enfants en forêt. Il est important de comprendre à partir de quand ils se sont sentis à l’aise et de quoi ils ont eu besoin pour le devenir. Pour les enfants, il faut savoir quand apparaissent les effets bénéfiques et à partir de quel moment ils deviennent durables.

Les effets à long terme sont peu connus. L’équipe souhaite suivre des cohortes sur environ six ans pour voir l’évolution. « Est-ce qu’à long terme les effets qu’on observe immédiatement perdurent ? », a relevé M. Pulido.

Des effets visibles

« Ce que l’on sent, c’est que comme ça va bien avec les élèves, nos enseignants ont un sentiment d’efficacité, donc ils ont un bien-être au travail augmenté », a partagé Régis Lavoie.

Bien s’oxygéner, apprendre avec des choses qui ne sont pas simplement imagées ou écrites, cette méthode d’apprentissage procure aux élèves plus de motivation et de concentration. L’engagement dans les tâches scolaires est bonifié. Quand il est temps d’aller lire sur le bord du fjord, la situation est plus intéressante que dans un local.

« Actuellement, nos équipes développent ce qu’elles veulent que les élèves apprennent chaque année et planifient des activités d’apprentissage en pédagogie par la nature », a expliqué M. Lavoie.

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