Notre-Dame-de-Lorette : le plus petit village de la région

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Notre-Dame-de-Lorette cache 189 habitants au nord de la MRC de Maria-Chapdelaine, ce qui fait de lui le plus petit village du Saguenay–Lac-Saint-Jean avec une réalité différente. Un endroit paisible où le développement local représente un défi de taille.

Un village où le calme, la tranquillité et l’espace près de la nature sont omniprésents. « Les terrains de chasse à disponibilité, les lacs de pêche collés à la maison. On veut faire du quatre-roues, on est déjà dans des chemins d’accès. On est entouré de lacs et de rivières, c’est vraiment l’espace disponible en tout temps », souligne la mairesse, Rita De Launière.

L’église de la municipalité est le cœur de l’histoire du village. (Photo: Léa Lauzon)

Notre-Dame-de-Lorette connait quelques difficultés face au développement local étant donné que le territoire est zoné agricole. « On a beaucoup de gens de l’extérieur qui ont des lots abandonnés qui auraient voulu se construire, mais en n’étant pas reconnus comme producteur agricole, ils ne peuvent pas. Ça, c’est un impact majeur sur la dévitalisation de Notre-Dame-de-Lorette », insiste Mme De Launière.

Cependant, ils ne perdent pas espoir. Des chargés de projet s’occupent présentement de déployer un plan stratégique de développement afin d’évaluer différentes alternatives et possibilités de développement local.

Bien que la population soit peu nombreuse, Notre-Dame-de-Lorette tente de garder le milieu actif pour ses habitants. D’ailleurs, au mois de septembre dernier, le Festival du Bucheron a repris le temps d’un week-end, un moment où les gens d’un peu partout ont pu se retrouver avec de la bonne nourriture et des activités pour les tout-petits et les plus grands.

Les citoyens d’un village

Joanie Riendeau a parcouru différentes régions au Québec, avant de s’installer au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour un emploi en 2016.  C’est en mai 2022 qu’elle a choisi Notre-Dame-de-Lorette.

« Comme n’importe quoi, ce n’est jamais parfait. Mais la première impression que j’ai eue de Notre-Dame-de-Lorette c’est que c’est accueillant, c’est ouvert d’esprit pour de nouveaux projets », a souligné la jeune femme de 34 ans.

La tranquillité, l’espace et les gens l’ont charmé dès le début. Et ce, même si la distance représente un défi quotidien. « Ça demande beaucoup plus de logistique de préparation. On est dans un désert rural alimentaire », soutient-elle. Aucun commerce, épicerie ni même de dépanneur ne se trouve dans le village. Le seul semblant de commerce est tenu par des bénévoles.

L’édifice municipal de Notre-Dame-de-Lorette est le point central du village. (Photo : Léa Lauzon)

Dans un petit village, les employés ont plusieurs chapeaux à enfiler, ce qui n’est pas le cas dans les villes plus peuplées. « Notre employé municipal doit connaître la construction, la peinture, les serrures. On ne peut pas engager quelqu’un pour chaque poste. Dans une grosse ville, il y a peut-être 20-25 personnes pour répondre à toutes ces fonctions-là », a mentionné la mairesse du village.

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