Reconquérir la jeunesse
Récemment, Télé-Québec a affirmé être inquiète pour l’avenir de la culture québécoise, compte tenu du désintérêt des jeunes pour ce type de contenu. Pour les attirer, ne faudrait-il pas leur offrir du contenu à leur image?
Leah Martin leahmartin2004@hotmail.com
Selon des articles de La Presse, La Presse canadienne et du journal Le Devoir, c’est l’omniprésence des plateformes numériques anglophones telles que Netflix ou YouTube, qui compliquerait la découverte d’émissions jeunesse francophones. Ils rapportent également que les deux tiers des jeunes Québécois, âgés entre 2 à 17 ans, visionnent du contenu anglais.
La présidente-directrice générale de Télé-Québec, Marie Collin, et la directrice générale des communications et de l’image de marque de Télé-Québec, Nicole Tardif, ont participé au début de décembre aux audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Télé-Québec souhaite la création d’un fonds dédié à la création de contenu jeunesse qui serait financé par des contributions imposées aux plateformes de diffusion comme Netflix.
Certes, c’est une proposition intéressante, mais le plus important serait de proposer aux jeunes du contenu qui se rapproche de leurs valeurs et de leurs intérêts. D’ailleurs c’est principalement pour cette raison qu’ils se tournent vers des plateformes anglophones.
Ce n’est pas par manque de volonté, mais plutôt par manque d’intérêt et d’appartenance.
D’ailleurs, le comédien Pier-Luc Funk a exprimé son point de vue sur le sujet, lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle. Selon lui, il faudrait que le Québec ose davantage dans la production d’émissions jeunesse. « Est-ce qu’on peut aussi prendre des risques, nous-même, et ramener les jeunes, puis essayer de prendre des risques pour intéresser ces jeunes-là à écouter du contenu d’ici », explique le comédien, en faisant allusion à des séries comme Euphoria qui aborde des thèmes comme la consommation et la santé mentale.
La nouveauté est quelque chose d’important et, pour que le contenu francophone attire les jeunes, il faudrait d’abord se démarquer des autres. « Je pense que pendant un certain temps on a justement délaissé un certain public parce que ce n’est pas le public le plus payant et le plus nombreux. Et après on se demande comment ont fait pour les ramener, mais il aurait peut-être fallu essayer de les garder », affirme-t-il.
Dès un jeune âge, les enfants devraient être exposés au milieu culturel francophone, autant à la maison qu’ailleurs. Comme à la garderie «Le petit monde des arts et des sports» à Jonquière qui propose, chaque semaine, des activités culturelles. La réaction positive des jeunes de cette garderie est la preuve que l’intérêt est présent.
Donc, le problème n’est pas le manque d’intérêt ou l’éducation, mais plutôt le manque de contenu attrayant.