Acheter une maison… avec la famille élargie

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Avec le marché immobilier durement affecté par l’inflation, les acheteurs ayant besoin de revenus supplémentaires, pour se procurer une maison, seront maintenant portés à l’acheter avec des membres de leur famille. Une nouvelle tendance qui a vu le jour dans plusieurs villes au Canada.  

« On voit ça de plus en plus, des couples qui vont devenir co-propriétaires d’une maison avec leurs frères et sœurs, pour ensuite habiter ensemble dans la même maison, plutôt que d’acheter seulement avec leur conjoint ou conjointe », révèle le courtier immobilier Marc-André Dumont. Il s’agit d’une pratique qu’il est plus courant de voir dans des villes telles que Toronto et Vancouver.  

Cette façon de faire permet aux gens de diviser le prix d’une maison sur un minimum de quatre salaires, ce qui peut être très bénéfique considérant la situation économique actuelle.  

Plus d’un emploi 

Pour plusieurs nouveaux propriétaires, l’obtention d’un deuxième, voire un troisième emploi n’est pas rare pour être capable de posséder une maison. C’est aussi une situation que les courtiers immobiliers remarquent. « Dans un marché où les prix immobiliers augmentent rapidement, les acheteurs peuvent se sentir obligés de travailler plus pour pouvoir se permettre les versements hypothécaires élevés ou pour économiser suffisamment pour effectuer un achat », affirme le courtier immobilier, Xavier Brunet.  

Une réalité qui touche même les gens en région. C’est le cas d’Annie Fortier, résidente du Saguenay qui occupe présentement trois emplois différents. Il était important pour elle de garder une liberté financière malgré l’achat d’une maison. « J’aurais pu garder qu’un seul emploi pour payer ma maison. En revanche, je n’aurais pas eu la même liberté que j’ai présentement et ce n’est pas quelque chose que je souhaitais », exprime-t-elle.  

Une situation difficile à prévoir 

Selon Xavier Brunet, il est difficile de savoir si ce mouvement changera au courant des prochaines années. Tout dépendra des tendances économiques, des taux d’intérêt et des politiques gouvernementales. Actuellement, plusieurs signes démontrent que le prix des maisons continuera à augmenter dans les prochaines années. « Les nouvelles courent que le taux directeur, et donc possiblement les taux d’intérêt, connaîtrait une baisse d’ici l’été 2024. Si cela est vrai, ça pourrait entraîner un retour de masse des acheteurs, créant une forte demande et une concurrence accrue entre les acheteurs, menant à un niveau élevé d’activité sur le marché et possiblement, une augmentation des prix immobiliers », exprime M. Brunet.  

Toutefois, pour le moment, le prix des maisons peut parfois être instable. « Présentement, il est possible d’observer, à la fois, des transactions immobilières où le prix de vente se négocie à la baisse et d’autres transactions où la surenchère est toujours présente et les montants présentés sont de 50 000 $ au-dessus du prix demandé », explique M. Brunet.  

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