Le projet du lac à Paul, de plus en plus concret
Le Lac à Paul est situé à environ 200km de la ville de Saguenay (Photo : Pourvoirie du Lac-Paul)
La conclusion de l’étude de préfaisabilité pour développer une mine de phosphate au lac à Paul devrait paraitre au printemps. L’entreprise Arianne Phosphate soutient que les infrastructures sont autorisées et prêtes à construire, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Il y a différents gisements de cette ressource connus par l’entreprise, celui du Lac à Paul et d’autres sur la Côte-Nord. « On doit étudier et exploiter la commodité des lieux des gisements. La commodité de l’emplacement du lac à Paul a été apportée et confirmée », a expliqué le chef des opérations, Raphaël Gaudreault. En 2013, une étude de faisabilité avait été publiée pour le même projet.
Le préfet de la Municipalité régionale de comté (MRC) du Fjord-du-Saguenay, Gérald Savard, est optimiste face à la concrétisation du projet. « Absolument, c’est une bonne nouvelle pour la région et pour le Québec. Présentement, nous avons une mine, mais nous attendons un total de trois mines sur le territoire », s’est exprimé le préfet et maire de Bégin.
L’entreprise a pour plan de créer le plus grand producteur d’acide pour batteries à l’extérieur de la Chine, tout en offrant le meilleur prix possible. « La région du Saguenay est déjà connue pour son avantage mondial dans des industries telles que l’aluminium […] aujourd’hui, le projet Lac à Paul d’Arianne est la plus grande ressource indépendante au monde, capable de produire un concentré de phosphate de très haute pureté et de faible contamination », relate Raphaël Gaudreault.
Le projet devrait créer 1 000 emplois et avoir une retombée économique de 12 milliards de dollars pour la région, selon l’entreprise. « Dans les prochaines années, la région va tomber négative, il y a beaucoup plus de personnes âgées. Les mines offrent de bons salaires, elles attirent les jeunes, développent les régions et constituent un avenir pour celles-ci », a mentionné le maire Savard.
Minerais essentiels
« Le phosphate, c’est un minerai rare qu’on utilise dans différentes sphères d’agriculture, dans les batteries, dans les conserves alimentaires et d’autres produits industriels », a déclaré le chef des opérations d’Arianne Phosphate.
Du côté fédéral, le député de Jonquière, Mario Simard, demande une mise à jour de la Liste des minéraux critiques canadiennes. Cette liste regroupe les minerais essentiels dans l’énergie renouvelable et dans la technologie propre. Le phosphate n’en fait pas partie, le bloquiste demande un échéancier clair de cette mise à jour.