Monica Ashini : seule athlète de Pessamit

Partagez :

La délégation de la Côte-Nord compétitionne dans 19 disciplines différentes. (Photo : Monica Ashini)

Monica Ashini est l’une des joueuses de hockey féminin de la délégation de la Côte-Nord aux Jeux du Québec 2024. L’adolescente de 13 ans fait partie des cinq jeunes athlètes innues de l’alignement, mais elle est la seule de la communauté Pessamit.

Sept-Îles, Nutashkuan, Pessamit, Port-Cartier et bien d’autres, les athlètes proviennent des quatre coins de la région. Malgré les différentes cultures, leur passion les rassemble. « J’adore être avec mon équipe, on a un bon esprit d’équipe, on est toutes courageuses », mentionne l’athlète innue Monica Ashini.

C’est la première année que Monica Ashini participe aux Jeux du Québec. (Photo : Monica Ashini)

C’est la première année que Monica Ashini participe aux Jeux du Québec. (Photo : Monica Ashini)

La jeune fille souligne qu’elle a développé ses capacités en peu de temps, bien que le hockey ne soit pas un sport populaire auprès des filles de sa communauté. « Dans ma communauté, je suis la seule de mes amies filles qui joue au hockey, le volleyball c’est plus populaire. Je joue au hockey avec mes amis gars. C’est plus difficile, c’est plus contact, les gars sont plus forts », s’exprime Monica. Elle a joué à Baie-Comeau, ce qui lui a permis d’évoluer plus rapidement.

La famille de la joueuse n’a malheureusement pas pu être présente, ce qui n’a pas empêché Monica de poursuivre son but. Pour elle, les Jeux du Québec représentent une opportunité de sortir de sa zone de confort et de confirmer ses aspirations. « Dans l’avenir, je veux aller le plus loin possible dans le hockey », termine-t-elle.

Une région avec une grande superficie

La Côte-Nord étant la deuxième plus grande région administrative au Canada, il y a certaines difficultés en plus, expliquent les entraîneurs. « Clairement la Côte-Nord c’est un défi d’avoir le nombre de filles nécessaire pour former une équipe complète. Notre territoire est extrêmement vaste, mais c’est plein de petites municipalités ou communautés », informe l’un des entraîneurs de hockey féminin, Steeve Gauthier.

Pour monter une équipe de hockey, ils ont dû faire deux camps d’entraînement différents. « On a fait un camp en septembre, à Port-Cartier et l’autre à Baie-Comeau en janvier. C’est là qu’on réussit à faire nos sélections », ajoute Steeve Gauthier. Cette organisation a nécessité des déplacements parfois longs et complexes pour les athlètes qui désiraient y participer.

Partagez :
Avatar photo