Jeux du Québec : Le ski de fond aura lieu sur neige artificielle
La température à Sherbrooke pourrait atteindre 9 degrés jeudi en après-midi. (Photo : Louis-Éric Masse)
Dame Nature vient jouer les trouble-fêtes à la 58e Finale des Jeux du Québec à Sherbrooke. À l’origine, des courses de ski de fond étaient prévues jeudi et vendredi, mais en raison des circonstances météorologiques, tout sera condensé en une journée. Les 131 athlètes de 15 délégations prendront d’assaut les pistes dès 9 heures demain grâce à la neige artificielle.
Il n’y a plus du tout de neige sur le terrain de golf de l’Université Bishop’s, lieu où les courses auront lieu le jeudi 7 mars. L’organisation a dû revoir à la baisse les attentes, mais maintient tout de même les courses avec un parcours raccourci à un kilomètre.
« Il n’y a pas de certitude. Mais compte tenu de la neige qu’on a en réserve, c’est à peu près certain que ça va avoir lieu dans cette formule », assure le délégué au protocole pour les épreuves de ski de fond, Jean Pinard. C’est que depuis environ une semaine, l’organisation crée des buttes de neige artificielle.
Comparaison de la piste entre le 6 mars et le 1er mars. (Photo : Louis-Éric Masse)
Un investissement important
Afin de tenir une compétition de ski de fond à 9 degrés Celsius, plusieurs moyens sont mis en place et des investissements importants de temps, de personnel et d’argent sont nécessaires.
Une vingtaine de bénévoles étaient présents dans la journée de mercredi afin de finaliser les préparatifs de la journée de jeudi. Parmi eux, Bertrand opère la dameuse, cette machine qui sert à taper les pistes.
« Si on n’a pas [la dameuse], il n’y a pas de course demain. C’est sûr et certain », selon M. Pinard. Le véhicule a coûté plus de 60 000 $, facture divisée entre la Ville de Sherbrooke et les Jeux du Québec.
La dameuse tapera la neige et tracera des lignes à suivre pour les skieurs dans la nuit de mercredi à jeudi. (Photo : Louis-Éric Masse)
De plus, la Ville et Bishop’s ont enfoui sous les terrains de golf plusieurs dizaines de mètres de tuyaux afin de transporter de l’eau et alimenter le canon à neige.
« On est rendu à environ 125 000 $ pour l’investissement. En tuyaux, neige artificielle, machinerie, autres coûts. L’avantage, c’est que ça reste pour les années d’après », se réjouit Jean Pinard.
Un problème là pour rester ?
Dans le contexte des changements climatiques, quelques bénévoles croient que les Jeux du Québec sont appelés à changer. Questionné à savoir si les Jeux pourraient être devancés pour profiter de l’hiver pleinement, responsable des communications de la 58e Finale, Alexis Savoie, ne veut pas s’avancer sur le sujet.
Les Jeux se servent de la semaine de relâche de mars afin de s’assurer qu’un grand nombre d’athlètes soit présents.
