Manifestation à l’hôpital de Jonquière
Une première manifestation avait eu lieu plutôt en septembre dans le cadre du mouvement « pour un réseau vraiment public ». (Alex Villemaire/La Pige)
Les membres de la CSN travaillant à l’hôpital de Jonquière se sont rassemblés pour manifester lundi matin devant les bureaux des ressources humaines. Le but: dénoncer les réductions budgétaires dans le système de santé.
La présidente du conseil de la CSN Saguenay–Lac-Saint-Jean, Manon Tremblay, a expliqué l’objectif de ce rassemblement. « On veut faire prendre conscience à la population de la privatisation qui se fait petit à petit dans le secteur de la santé. » Le mouvement fait partie de la campagne « Pour un réseau vraiment public », qui a pris vie au printemps dernier.
C’est une vingtaine de membres, représentant les employés de catégories 2 et 3, qui était présente devant le bâtiment des ressources humaines sur la rue Monfort à Jonquière pour dénoncer la privatisation des services de santé dans la région. « On est en train de dégarnir le système public pour redonner au privé », a déclaré la vice-présidente du conseil de la CSN Saguenay–Lac-Saint-Jean, Marie-Pier Ouellet.
Plus de profits pour le privé
La vice-présidente de la mobilisation du Conseil de CSN Saguenay–Lac-Saint-Jean, Lauriane Turcotte, dénonce le financement des cliniques privées. « On enlève de l’argent dans le public pour ouvrir des cliniques privées qui font des profits de fou. » Selon le syndicat, le réseau public aurait délaissé certains soins au bénéfice des établissements du secteur privé, qui eux font des choix stratégiques au niveau des patients. « Ils vont soigner les petites maladies avant les grosses maladies, donc si tu as de plus gros problèmes de santé c’est plus difficile de trouver une place », a ajouté Manon Tremblay.
Les revendications ciblent aussi la récente privatisation du prêt d’équipement médical, a expliqué Mme Turcotte. « Avant quand tu te cassais une jambe, l’hôpital te prêtait une marchette gratuitement, maintenant il va falloir que tu ailles payer 150$ pour en avoir une, ce n’est pas tout le monde qui peut se payer ça. » Manon Tremblay a exprimé son incompréhension envers la situation. « Les outils sont là, on les a, pourquoi on ne peut pas les utiliser? » Elle déplore que maintenant, les utilisateurs devront se tourner vers les pharmacies pour se procurer les équipements, comme des béquilles, une marchette ou un fauteuil roulant.
Rencontre avec le député de Jonquière
La présidente de la CSN a rencontré le député de Jonquière, Yannick Gagnon, plus tard dans la matinée. « On est allé lui faire savoir que les citoyens de sa circonscription vont devoir payer plus cher pour leurs équipements de santé », explique-t-elle. Mme Tremblay se dit satisfaite de sa rencontre avec le député, il aurait mentionné qu’il en discutera lors de son prochain caucus à Québec.