La vie reprend son cours après la tempête
Plus d’une vingtaine de centimètres de neige sont tombés sur le Saguenay-Lac-Saint-Jean dans la journée de jeudi. (Photo : Carla Spindler)
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la tempête n’aura finalement causé que quelques événements mineurs.
« On a pu l’anticiper donc tout s’est bien passé », explique Jimmy Bouchard, président de la Commission des travaux publics, des immeubles, du génie et des équipements motorisés. Un constat partagé par Carl Tremblay, policier au Service de Police de Saguenay. « Tout a été bien maîtrisé. »
Au lendemain de la tempête, les opérations de déneigement se poursuivent et continueront pendant la fin de semaine. Jeudi, toutes les déneigeuses étaient de sortie ce qui a permis de limiter les dégâts. Les réseaux routiers ont été privilégiés tant que la neige tombait, avant de commencer à dégager les quartiers résidentiels.
Si les chutes de neige ont cessé, les routes, quant à elles, restent blanches et les accidents n’ont malheureusement pas tous pu être évités. À Chicoutimi, un véhicule a fait une embardée sur le pont Dubuc, vers 6h40 vendredi matin, ce qui a occasionné un ralentissement important pour les travailleurs. « Il a donc fallu un certain temps avant que la circulation ne reprenne son cours correctement », explique Carl Tremblay.
Concernant la panne qui touchait le centre-ville de Chicoutimi depuis jeudi soir, tout est rentré dans l’ordre dans l’après-midi, selon le site Info-Panne d’Hydro-Québec.
Un réseau 100% opérationnel
Tempêtes et autobus font rarement bon ménage. Après un arrêt du réseau en soirée, toutes les lignes ont repris la route dès la première heure vendredi matin. Seulement un autobus de la ligne 175 est parti un peu plus tard, faute de réparations.
« À 19 heures, on a remarqué qu’il y avait une grosse diminution de la visibilité. L’accessibilité était aussi compromise par la neige et beaucoup de véhicules venaient entraver le travail des autobus, donc on s’est dit qu’on allait arrêter le service à 21 heures », détaille Julie Côté Champagne, conseillère en communication de la Société de Transport du Saguenay.
Si les chauffeurs sont habitués à rouler dans ces conditions, la sécurité reste tout de même un enjeu majeur et la vigilance est le maître-mot. « Ce n’était pas facile pour eux de rouler en fin de journée. Il faisait très blanc, ça faisait mal aux yeux et ça demandait beaucoup de concentration. Donc c’était une très grosse journée pour les chauffeurs », explique Julie Côté Champagne.
Et les conséquences de la tempête ont continué de se faire sentir vendredi. En fin de journée, certaines routes ont fermé dans l’arrondissement de La Baie et Jonquière, en raison de la visibilité réduite causée par des vents forts et de la poudrerie. La circulation a été rétablie à 20 heures, a annoncé la Ville de Saguenay sur sa page Facebook.
Une tempête qui fait tourner les têtes
Jeudi, tous les centres de services scolaires du Saguenay–Lac-Saint-Jean avaient ainsi choisi de fermer leurs établissements pour la journée en raison des rafales et de la neige. Les quatre cégeps de la région avaient aussi suspendu leurs activités pour la journée.
Sans surprise, la tempête était donc au cœur de toutes les discussions vendredi matin. Une expérience inédite pour certains étudiants internationaux. « J’étais chez moi quand j’ai vu par ma fenêtre mon voisin qui essayait de démarrer sa voiture, embourbée dans la neige. Donc je suis allé l’aider à la pousser », raconte Etienne Cazassus en arrivant au Cégep de Jonquière.
« J’ai dû déneiger ma porte d’entrée, j’étais frigorifiée ! », s’amuse Emma Billet, étudiante française arrivée cette année au Cégep de Jonquière. « C’est très étrange parce que quand on parlait de tempête, je m’attendais à énormément de vent, quelque chose d’un peu apocalyptique ! Finalement, c’est moins impressionnant que ce que je pensais. Ce qui me choque, c’est la quantité de neige qu’il y a eu en seulement quelques heures ! »
Et ce n’est que le début. Une nouvelle tempête de neige risque de perturber une grande partie du Québec dimanche.
