Partys de bureau | Veiller sur ses employés

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À l’approche du temps des fêtes, les partys de bureau, où l’alcool coule parfois à fl ot, sont de retour. Et si un employé éméché décidait de prendre sa voiture, est-ce que son employeur pourrait être tenu responsable advenant un malheur ? Oui, répond Me Jean-Noël Tremblay, avocat spécialisé en relation de travail chez SBL Avocats.

«C’est une responsabilité d’hôte social. Si l’employé est visiblement dans l’incapacité de prendre le volant, il est de la responsabilité de son employeur d’au moins lui proposer une alternative», affirme Me Tremblay.
Comme les organisateurs peuvent être tenus responsables, quelques outils de prévention sont recommandés par l’avocat, dont l’utilisation d’un système de raccompagnement, la location d’un autobus et des coupons de taxi. «Il est certain que si l’employeur fait des efforts afin d’éviter les cas de dérapages, on va en tenir compte au tribunal», souligne-t-il.

C’est le cas du groupe Rémabec, propriétaire de l’usine Arbec de l’Ascension. Le directeur des communications, Pierre-Olivier Lussier, raconte qu’il est arrivé par le passé que l’employeur paie le taxi aux employés ou qu’il nolise un autobus afi n de s’assurer que tout le monde retourne à la maison sain et sauf. «Un éthylomètre a même été installé à l’entrée une année. Les gens étaient invités à vérifi er leur taux d’alcool dans le sang avant de partir», raconte-t-il.

Évidemment, l’utilisation des services de Nez Rouge est également conseillée. «Il n’est pas possible de réserver une soirée afin de monopoliser le système de raccompagnement, mais plusieurs grosses entreprises nous avisent de la date de leur party. Nous prévoyons plus de voitures et de bénévoles afin de réduire le temps d’attente», mentionne la responsable des communications chez l’organisme Nez Rouge Saguenay, Ginette Bouchard.

Harcèlement
Les cas d’ivresse au volant ne sont pas les seuls dérapages qui peuvent survenir lors d’un party de bureau. «Les cas de harcèlement sont aussi à surveiller. Un petit verre de trop et hop! Ce qui était inacceptable l’est encore plus maintenant», explique Me Tremblay.

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