Syndrome du museau blanc

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Du 24 au 31 octobre a lieu la semaine des chauves-souris

 

Le syndrome du museau blanc (SMB) affecte massivement les chauves-souris. Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs, estime que l’infection a déjà causé la mort de plus d’un million de bêtes au Canada depuis sa découverte en 2006. 

Le cofondateur du groupe chiroptère du Québec, Antoine Le Blet, confie que le SMB peut éliminer jusqu’à 99% d’une population la première année. Il mentionne également la situation « dramatique » qui s’est produite au Trou de la fée à Desbiens.

« Dans la grotte, il y avait plus de 400 chauves-souris avant l’arrivée du syndrome. Maintenant, elles se comptent sur les doigts d’une main », témoigne-t-il.   

Le champignon responsable de la maladie a été découvert pour la première fois à New York en 2006. Puis, trois types de chauves-souris ont été désignées comme espèces en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada en 2014.

L’infection s’introduit dans les tissus des chauves-souris pendant qu’elles hibernent. Elle affaiblit ensuite le système immunitaire du mammifère, le poussant à sortir prématurément de son hibernation. Celui-ci n’arrive pas s’alimenter dans les sols gelés de l’hiver québécois, donc il meurt d’épuisement.

Les amis de l’environnement

Ces mammifères volants se nourrissent généralement de papillons et de bestioles nuisibles. Antoine Le Blet ajoute que l’animal favorise la régulation des populations d’insectes. « Les chauves-souris sont des alliés indéniables pour l’agriculture et pour la foresterie. Le mammifère peut manger l’équivalent de son propre poids toutes les nuits », conclut le chercheur.

Combattre l’hécatombe

De son côté, Parcs Canada gère des édifices et des cavernes pouvant abriter des chauves-souris. L’organisation est bien consciente de la problématique et travaille en collaboration avec des experts afin de mieux comprendre le SMB et de ralentir sa propagation au Pays.

La chargée de projet pour le Comité ZIP Saguenay-Charlevoix, Éléonore Cusson se rallie à la cause depuis deux ans.

« On a installé six dortoirs sur notre territoire, ça offre un air de repos protégé aux chauves-souris pendant leur période de chasse », explique-t-elle.

Selon elle, un travail de sensibilisation est nécessaire pour aider la cause des chauves-souris. Elle ajoute que les effectifs au Québec ne sont pas suffisants pour faire l’inventaire des individus et qu’il est important d’éduquer la population sur le sujet.

L’organisme Chauve-souris aux abris est également une référence significative pour la protection des chauves-souris. Elle invite, entre autres, la population à signaler les nouvelles colonies et à installer des nichoirs.

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