Végétalien, non merci
Si le végétarisme s’est fait une place au sein de notre assiette, le végétalisme lui reste encore un peu méconnu et cette méconnaissance s’amplifie lorsque l’on s’approche des régions.
Il n’y a pas si longtemps de cela, les gens qui déclaraient ne pas consommer de viande étaient catégorisés comme étant marginaux. Maintenant, on voit de plus en plus des recettes de Trois fois par jour, par exemple, employant le « hashtag » végétarien. Ricardo, également, a suivi la tendance, adaptant entre autres recettes son fameux pâté mexicain à la mode du végétarisme. Le végétalisme quant à lui garde encore les gens distants.
« Le mot végétarien ça passe, mais je constate encore que le mot végétalien ça fait peur au monde », lance à la blague le propriétaire du restaurant L’Gros Luxe, Alex Bastide.
Manque de disponibilité dans les magasins
L’une des membres de l’épicerie Soleil Le Vent, Agathe Bergeron, responsable des produits en vente, constate que les gens de la région ne sont pas très réceptifs aux produits végétaliens. C’est ce qui explique la difficulté d’offrir un plus grand éventail de ce type de produits. « Le prix joue pour beaucoup, ça coûte cher et ce n’est pas tout le monde qui est prêt à débourser », souligne-t-elle.
C’est sans grande surprise que la variété d’aliments de types végétales, c’est-à-dire des aliments ne comportant aucun produit animal, est beaucoup moins accessible que dans les grands centres comme Montréal. La Panthère Verte, les épiceries Avril ou encore l’épicerie Herbivore sont tous des établissements que l’on ne retrouve pas au Saguenay.
Au Saguenay
Toutefois, L’Gros Luxe, où l’on propose des menus pour les végétariens et végétaliens, vient de s’implanter au 383 rue Racine. Le propriétaire Alex Bastide soutient qu’il est important pour lui d’offrir cette option. « Étant végétarien depuis 22 ans, je connais bien cette culture et c’était d’ailleurs mon but premier en ouvrant ma succursale en région. » Des « mac n cheese », burgers, poutines, tartares, presque tout est disponible version végétarienne ou végétalienne.
Toutefois, le propriétaire semble confiant qu’il y aura une amélioration d’ici les prochaines années. Selon lui, «c’est avec le temps que nous verrons si le végétalisme se trouvera une place dans nos assiettes et sur les tablettes de nos épiceries».