Vernissage de Confidences | Un heureux mélange de styles
Le mystique, l’étrange et le secret ont été de la partie au vernissage de Confidences le 26 septembre. Présentée à la galerie d’art l’Œuvre de l’Autre à l’UQAC, l’exposition a mis en lumière les créations des anciens étudiants, Gabriel Fortin, Caroline Fillion et Mariane Tremblay.
La trentaine de personnes présentes a pu découvrir la façon dont chaque artiste a exploré singulièrement les thèmes relevant de l’intime et du caché.
Deux impressions numériques nocturnes tapissent un des murs. L’une montre la façade à l’abandon de l’ancien Walmart de Jonquière et l’autre le PFK d’Arvida. «Ce sont des institutions qui représentent la grande puissance du capitalisme. C’est ironique de les voir abandonnées, délaissées, on dirait qu’on est dans un espace un peu post-apocalyptique», souligne Gabriel Fortin à propos des clichés. Elles représentent bien le thème de l’exposition, puisque «c’est quelque chose qui se révèle» dans la noirceur, selon l’artiste.
Vingt-quatre images de la Vierge sont disposées côte à côte à l’entrée. Mariane Tremblay n’est pourtant pas pratiquante. Initialement, c’est l’intérêt de l’objet qui l’a inspirée. Se promenant beaucoup sur la route, elle s’est mise à photographier les terrains possédant la Vierge Marie dans une alcôve. Elle a transposé sur une plaque déformante différents récits de gens affirmant l’avoir vue. Elle se questionne beaucoup sur le sens de la vue à savoir si la réalité des choses qu’on voit est 100 % véridique. «J’ai ma manière d’appréhender le monde et chacun à la sienne. La texture ramène au concept de ne pas voir nettement ce qui est écrit», explique-t-elle.
L’artiste multidisciplinaire Caroline Fillion a, quant à elle, créé un ovni dont le périmètre est gravé d’un code Morse. Il livre le message «Je suis le sacré de l’Art» grâce à des impulsions sonores et lumineuses qui jaillissent de la structure. Une image inspirée du mélange de tempête, de typhon et d’ouragan couvre le dessus de l’objet. Elle signifie «qu’on voit la destruction des choses et on se rend compte de l’importance de ce qu’on a […] l’idée c’est une révélation pour dire d’y faire attention», évoque la créatrice.
L’exposition se poursuit jusqu’au 17 octobre prochain.