Les médias pointés du doigt

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Des parents et de jeunes consommateurs de cannabis craignent les impacts du battage médiatique de la légalisation.

Plusieurs personnes se sont déplacées aux succursales de la Société québécoise du cannabis pour se procurer légalement du cannabis.

Parents de trois jeunes adultes, Serge Beck et Lyne Ayotte n’ont jamais consommé de leur vie et n’ont pas plus l’intention de le faire maintenant. Ayant tout de même suivi l’ac-tualité, ils croient que le rôle des médias dans ce dossier aura un impact négatif à long terme.

«On en a tellement entendu parler! C’est presque comme si on incitait les gens à fumer. Avez-vous vu les images des files d’attente devant les SQDC? Probablement qu’une bonne partie de ces gens n’étaient là que pour se faire des histoires à raconter dans 20 ans!», explique Lyne Ayotte.

Manon Côté est mère de jeunes adultes.Elle aussi croit que la légalisation peut avoir un impact négatif à long terme. «On en parle tellement ouvertement que c’est rendu partout. J’ai entendu dire qu’il y avait des affiches avec des interdictions de fumer du cannabis dans les écoles. Moralement, il devrait en avoir aussi pour l’alcool non ?», soulève Mme Côté.

Consommateur responsable

Le fils aîné de Serge et Lyne, Maxime Beck, a dû combattre un problème de consommation. Âgé de 23 ans, il a commencé à fumer du cannabis à l’âge de 15 ans. Après deux ans de sobriété, le jeune adulte a recommencé à consommer de façon régulière des produits dérivés de cannabis. Il partage le même avis que ses parents.

«J’ai appris beaucoup de choses en thérapie. La majeure partie des jeunes qui commencent à fumer le font parce que c’est interdit, pour le thrill. Si les parents ne consomment pas ou qu’ils parlent en mal du pot, les jeunes auront tendance à tester les limites », dit Maxime.

À l’adolescence, Maxime se plaçait sur le côté du dépanneur de son quartier en espérant qu’une âme charitable et surtout majeure puisse lui acheter son alcool ou ses cigarettes. «Trois fois sur quatre, ça fonction-nait. Pourquoi les jeunes ados qui veulent fumer ne feraient pas la même chose sur le côté d’une succursale de la Société québécoise du cannabis?», souligne Maxime. en jurant de ne jamais acheter de cannabis pour un mineur. 

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