Des propriétaires d’animaux réclament un service vétérinaire 24H

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Nova et Tom, deux animaux qui ont souffert du manque de service vétérinaire  24h dans la région. (Photo: Courtoisie)

La forte hausse d’adoption d’animaux durant la pandémie a diminué l’accessibilité des soins vétérinaires dans la région, mais aussi partout dans le Québec. Pour le moment il n’y a pas de service d’urgence efficace au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ce qui cause beaucoup de tort aux petites bêtes à quatre pattes.

« Au Québec il y a environ 475 établissements vétérinaires qui regroupent 1500 vétérinaires. À cela on ajoute 70 vétérinaires diplômés spécialisés pour les petits animaux. En revanche, chaque année, beaucoup de vétérinaires partent à la retraite. Le nombre d’animaux augmente plus vite que le nombre de vétérinaires », explique le porte-parole de l’Association des médecins vétérinaires du Québec le Dr Michel Pepin.

Cette pénurie de main-d’œuvre touche non seulement le Québec, mais aussi tout le Canada. L’augmentation du nombre d’animaux accentue cette problématique présente depuis la dernière décennie.

« Il y a eu 200 000 animaux de compagnie supplémentaires en 18 mois au Québec, c’est énorme. Nous sommes rendues à plus ou moins 3 250 000 animaux domestique dans la province », explique le Dr Michel Pepin.

Ces différents facteurs expliquent l’absence d’un service d’urgence accessible pour les gens du Saguenay-Lac-Saint-Jean, une situation dénoncée par Catherine Douesnard sur sa page Facebook « Pour qu’il y ait en tout temps un.e vétérinaire d’urgence au Sag-Lac ».

L’intention de sa démarche n’est pas de pointer du doigt les vétérinaires de la région, mais de récolter des témoignages et d’élaborer des solutions.

« Au début du groupe, mon objectif était d’avoir des témoignages pour voir l’ampleur de la situation. Je pensais que ça allait prendre quelques semaines avant d’avoir des gens, mais en deux jours on en avait beaucoup », raconte la dame.

Mme Douesnard a dû modérer les publications à quelques reprises pour que le tout reste constructif.

Le groupe propose plusieurs solutions à court, moyen et long terme. Un de ses plus grands projets serait de créer une collaboration entre les cliniques de la région pour qu’elles se relaient pour assurer des gardes de nuit. Une façon de fonctionner qui selon le porte-parole de l’Association des médecins vétérinaires du Québec existe déjà ailleurs dans le Québec.

Malheureusement selon le Dr Michel Pepin il serait difficile de former plus de vétérinaires. L’établissement situé à Saint-Hyacinthe est déjà à pleine capacité pour ce qui est de la structure et des locaux.

« La difficulté de trouver des vétérinaires se manifeste aussi dans la difficulté de trouver des professeurs. Cependant nous ne manquons pas de demandes d’inscriptions. C’est environ 1000 personnes qui postulent chaque année, en revanche nous prenons que 96 étudiants », insiste le porte-parole de l’Association des médecins vétérinaires du Québec le Dr Michel Pepin.

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