Projet du poète Charles Salagane | Quand la littérature rencontre la nature

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L’écrivain et poète originaire de Saint-Gédéon, Charles Salagane, a lancé un projet littéraire de plein air qui consiste à installer des livres en pleine nature afin de permettre aux passants de les lire et d’échanger à leur sujet. Lancé il y a de cela cinq ans, son projet fait des petits au Québec et à certains endroits aux États-Unis.

Charles Salagane croit fermement que la littérature doit être au cœur de l’apprentissage de chaque être humain. C’est durant la campagne «Sauvons les livres» que son projet, qui compte actuellement plus de 15 cabinets littéraires sauvages, a débuté. «Je pense que ce sont les livres qui nous sauvent plutôt que nous qui sauvons les livres», ajoute-t-il.

Récipiendaire du prix de poésie Radio-Canada en 2016, il souhaite peupler le territoire de littérature, mais il espère aussi éveiller la curiosité des gens. «J’aime cette rencontre de lecture improbable, surprendre les autres et tasser les habitudes de lecture. J’aime associer les habitudes de plein air, la cueillette sauvage par exemple, à la lecture. C’est une façon de faire vivre les livres», raconte-t-il.

Comme l’accès à ces boîtes est complètement libre, il est conscient du dommage qu’elles peuvent subir. Il assure même qu’un de ses points d’accès, situé dans les bois au Saguenay–Lac-Saint-Jean, a été brûlé à deux reprises. De plus, une de ses boites avait été volée dimanche dernier au Manitoba.

Certaines de ses bibliothèques sont pourtant maintenues en bon état par des personnes qui assurent elles-mêmes leur qualité, alors que d’autres sont laissées sans surveillance.  «On les appelle des boîtes de survie, justement, parce qu’elles doivent survivre aux intempéries.»

Pour s’y rendre, il faut parfois faire une partie du chemin en raquettes ou bien en canot. Certains sites sont alors beaucoup plus achalandés que d’autres, mais pour l’équipe qui s’occupe de l’installation de ces boîtes, ça fait partie du projet.  «C’est comme semer une graine, parfois elle pousse, d’autres fois non», raconte-t-il, fier du mouvement tournant autour de la littérature qu’il a lancé.

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