En marche… | Vers un Noël plus écolo?
Avant même la fin du mois de novembre, des centaines de personnes se dirigent déjà vers les centres commerciaux; la folie des fêtes commence. Il y a peu de temps, beaucoup de gens ont marché, eux aussi, avec un but bien différent: exiger du gouvernement qu’il prenne les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence climatique. Si seulement la protection de l’environnement pouvait préoccuper davantage la population que le magasinage du cadeau parfait…
La période des fêtes est sans aucun doute le meilleur prétexte à la consommation. N’est-ce pas merveilleux pour l’économie? Plus d’achats, donc plus de productivité, donc plus de revenus! Les chiffres ne surprennent plus: chaque ménage dépensera, en moyenne, 669 $ pour la période des fêtes, selon le Conseil québécois du commerce de détail. En grande majorité, ce montant sera flambé dans des biens matériels.
La roue du capitalisme tourne allègrement jusqu’à ce qu’un phénomène vienne déconstruire la vision capitaliste du monde: la décroissance. Selon cette pensée, la planète ne pourra soutenir encore longtemps le rythme effréné de l’exploitation des ressources et la production industrielle actuelle. Ce concept prône le ralentissement économique, ce qui est tout le contraire des publicités du temps des fêtes.
Elle est où la magie?
Le spectacle des manifestations environnementales partout dans la province a été grandiose, lors de l’événement La planète s’invite au parlement. Environ 50 000 personnes se sont rassemblées à Montréal et près de 400 au Saguenay, le 10 novembre dernier. La journée a été remplie d’émotion, d’amour et d’espoir d’un avenir meilleur. Cette mobilisation a été magique, davantage à tout le moins, que le moment éphémère du déballage de cadeaux, trop souvent basé sur le plaisir instantané et futile. Ce n’est pas seulement le sapin qui devrait être vert, mais Noël dans son ensemble.
Le Pacte pour la transition, ce mouvement optimiste et appuyé par nombre de personnalités publiques, scientifiques et citoyens, démontre la volonté des gens à s’engager dans des changements progressifs de leur mode de vie et du fonctionnement général de la société. Pourquoi ne pas commencer par le nœud du problème, le pouvoir d’achat, mal utilisé et sous-estimé par trop de gens? Arrêter de consommer de façon exagérée et irréfléchie serait une première application concrète du pacte. Les engagements virtuels doivent se traduire dans la réalité. Une chose est certaine, les citoyens doivent faire preuve de cohérence entre leurs revendications et leurs actions.