La Pige à Tours | Confrontation entre les journalistes et les gilets jaunes

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Brutalités policières envers les journalistes et les gilets jaunes, qualité de l’information et confusion entre l’éditorial et la nouvelle : les erreurs et l’incompréhension entre les deux parties ont été mis en lumière lors de l’événement #Les médias. Journalisme et «gilets jaunes» pendant la soirée d’ouverture des Assises Internationales de Journalisme de Tours.
Arnaud Mercier, professeur en communication à l’université Paris2-Assas et directeur des études de l’IFP, Rémy Buisine, reporteur pour BRUT, Gabin Formont, fondateur de «Vécu, le média du gilet jaune», Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFM Tv, Coralie Pierre et Céline Durchon, journalistes et membres du collectif «Paye-toi un journaliste» étaient rassemblés pour discuter de la couverture du mouvement des gilets jaunes.
Violence
Coralie Pierre et Céline Durchon ont mis sur pied le collectif «Paye-toi un journaliste» pour recenser les agressions faites contre les journalistes après l’expérience vécue par la deuxième. Elle a raconté que, lors d’un reportage, des manifestants l’ont entourée en scandant des propos menaçants et certains lui ont craché dessus.
Gabin Formont a débuté le média du Gilet jaune pour dénoncer les violences de la police envers les manifestants, pas assez médiatisées selon lui. «Je pense que sur le traitement des blessés, c’est impardonnable d’avoir autant attendu», a-t-il insisté.
Une chaude discussion s’est ensuivie avec Céline Pigalle. La chaine de télévision en continu BFM Tv a été beaucoup critiquée par rapport à sa couverture des gilets jaunes.
Qualité de l’information
Au début de la soirée, les résultats du sondage sur les attentes des Français envers les journalistes, l’information et les médias ont été dévoilés. Selon l’étude commandée par les Assises Internationales du journalisme de Tours, 53 % des Français pensent que la plupart des médias ont mal couvert le mouvement, car ils ont montré que certains aspects du mouvement et n’ont pas donné la parole à tous.
Beaucoup de journalistes ont tenté d’expliqué la difficulté à bien suivre le mouvement. «On nous reproche de ne pas faire de la qualité sur le terrain. Lorsque l’on nous pousse hors des manifestations il est difficile de faire un portrait juste», a expliqué Coralie Pierre
Présentation des faits
«Dans la presse, l’éditorial est séparé par rapport aux nouvelles, mentionne Arnaud Mercier. Dans la couverture des gilets jaunes, on peut se poser des questions sur la manière de présenter les faits et les commentaires. »

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