Grandir avec un politicien

198
0
Partagez :

«J’ai fait le tour du Québec dans les hôtels sans même réaliser vraiment ce qu’il se passait», explique la fille de l’ex-député péquiste de Chicoutimi, Stéphane Bédard. 

Selon Sandrine Bédard, maintenant âgée de 17 ans, le train de vie de sa famille a entièrement changé quand son père a quitté la politique. «C’est vraiment là que j’ai vu la différence. Il est beaucoup plus disponible pour les petites choses, mentionne l’adolescente. Maintenant, on court ensemble. Jamais on n’aurait pu faire cela avant.»

Suivre son père a constitué une grande partie du quotidien de Sandrine jusqu’à son secondaire deux. «Je suis née là-dedans. Quand j’étais plus jeune, je ne m’en rendais pas compte, car c’est seulement ça que je connaissais», déclare la fille de M. Bédard.

«Une fois, quand j’étais plus jeune, j’ai crié quelque chose à mon père pour lui poser une question. Finalement, il était dans une entrevue en direct à la radio… Ce ne sont pas de choses qui arrivent à tous les enfants», ajoute-t-elle. 

De père en fils 

 Du côté de Stéphane Bédard, il a lui-même grandi dans le monde de la politique en ayant comme père l’ancien député péquiste Marc-André Bédard. «Dans mon jeune temps, j’ai baigné dans la politique et l’engagement social. Déjà très jeune, je consolais des gens après le référendum de 1980», déclare l’ancien élu.

Grandir avec un père député a bâti la flamme politique de Stéphane Bédard. Il a été élu pour la première fois en 1998 dans la circonscription de Chicoutimi. «Passer toute ma jeunesse dans les campagnes et les congrès, cela m’a montré ce que je voulais d’une famille et que je ne voulais pas me priver de ça», mentionne l’ancien député.

Des enfants compréhensifs 

«Ils sont habitués à ce feu roulant qu’est la politique. Cela leur a donné plusieurs petites opportunités d’activités. Ils ne remarquent pas que leur père est moins présent», déclare le conseiller municipal Jonathan Tremblay en parlant de la perception de ses enfants du train de vie de la politique.  

«Je savais, en me lançant en politique, que mes deux enfants allaient comprendre mon travail. Je n’ai aucun regret», explique la députée néodémocrate de Jonquière, Karine Trudel. 

Jonathan Tremblay et sa famille.

La députée sortante de Jonquière se présente pour un deuxième mandat en vue des élections fédérales d’octobre 2019.

 

Partagez :