Le dopage | Un geste parfois non intentionnel?
Dans le monde du sport, le dopage est un problème des plus connus et, malheureusement, récurrents. Un test positif par-ci, un autre par-là. Les cas sont nombreux. Cependant, ne pas se doper peut être plus difficile pour un sportif que ce qu’on pourrait croire.
Au mois d’août dernier, la Québécoise Laurence Vincent-Lapointe, athlète émérite en canoë et espoir de médaille aux Jeux olympiques de Tokyo, a été suspendue et n’a pas pu participer aux Championnats du monde en Hongrie. La cause : le ligandrol. C’est illégal dans le milieu sportif. L’athlète originaire de Trois-Rivières s’éloigne de son rêve olympique.
Quelque chose cloche. Laurence Vincent-Lapointe se défend corps et âme afin de clamer son innocence. Elle n’aurait pas pris de ligandrol intentionnellement. Est-ce possible? Et bien, oui, c’est possible.
Les suppléments pourraient être la cause de son test positif. Ils sont acceptés dans le monde du sport amateur et professionnel tant qu’ils ne contiennent pas de substance comme le ligandrol. Pourtant, lors d’une entrevue accordée à Radio-Canada le 23 août dernier, la nutritionniste Mélanie Olivier a affirmé que «l’industrie des suppléments alimentaires n’est pas la plus réglementée et surveillée de par la multitude de compagnies qui offrent des suppléments.» Donc, des substances dopantes peuvent se retrouver dans les suppléments alimentaires même si elles ne devraient pas.
Alors, pourquoi est-ce que la multitude de comités sportifs continue de permettre l’ingestion de ces suppléments si cela risque de compromettre l’intégrité sportive de leurs athlètes? C’est simple, ils devraient être illégaux dans le sport de compétition.
Le dopage est un geste des plus antisportifs et injustes pour ses adversaires. Il est possible que Laurence Vincent-Lapointe se soit dopée intentionnellement. Par contre, il faut savoir qu’ils arrivent que des athlètes se dopent de façon non voulue, et ce, en raison de facteurs qu’ils ne contrôlent pas toujours.