Biathlon : un sport difficile d’accès
Bien que ce soit un sport idéal pour les conditions hivernales du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le biathlon demeure difficile d’accès. L’entraineuse-cheffe du Club Biathlon Sag-Lac, Annie Girard, pointe du doigt l’accessibilité et le manque d’infrastructures pour expliquer la situation.
Le biathlon est un sport qui combine la course de ski et le tir à la carabine. Il est populaire dans les pays nordiques de l’Europe comme la Norvège et la Suède, mais tarde à faire sa place au Québec et spécialement au Saguenay.
« Au Saguenay, il y a moyen de pratiquer les athlètes. On peut leur montrer à skier, à faire de l’épreuve mentale et de la préparation physique », lance la dame. De plus, elle mentionne qu’elle peut enseigner à ses élèves les deux sports de façon individuelle, mais ce qui manque, ce sont des infrastructures qui combineraient les deux sports dans le même endroit, puisque dans les compétitions, c’est de cette façon que ça fonctionne.
Pour l’un des 14 athlètes du Club Biathlon Sag-Lac, Antoine Bergeron, le problème n’est pas que c’est méconnu mais bien l’accessibilité qui fait en sorte que le sport est moins prisé par les gens. « C’est un sport qui est très difficile à pratiquer. Le ski de fond à la base est quand même un sport technique qui prend énormément de pratique », raconte l’homme de 29 ans.
Sur le plan personnel, un défi de plus s’impose pour ce dernier puisqu’il a un handicap à la main droite qui lui demande plus d’adaptation. « Quand tu n’as pas de main droite et que tu fais du ski de fond, ça te prend une prothèse qui n’est pas nécessairement toujours adaptée à la situation », exprime-t-il. Il ajoute que le plus difficile est la combinaison des deux sports puisqu’il doit s’adapter en permanence.
Pour un autre athlète, âgé de 12 ans, Félix Imbeau, la partie la plus difficile du sport est le tir à la carabine qui comporte des tirs couchés et des tirs debout en plus de devoir viser de très petites cibles. Ceux qui pratiquent ce sport sont positionnés à 50 mètres de l’objectif et doivent tirer sur cinq cibles avec seulement cinq balles.
Demandes pour l’avenir
L’entraineuse Annie Girard et l’athlète Antoine Bergeron espèrent pouvoir obtenir des infrastructures qui combineraient les deux sports dans un avenir rapproché, mais toutes sortes de démarches légales doivent être effectuées pour les obtenir. « Pour ouvrir les champs de tir, il faut passer par des organismes de règlementations canadiennes. Donc, c’est beaucoup de démarches légales, de vérifications à faire au niveau de l’emplacement du champ de tir, le zonage et toute la protection qui entoure ça », indique celui qui est arrivé dans le club l’été passé.
Apports bénéfiques
Le Saguenay bénéficie également d’entraineurs qualifiés et bénévoles. Selon Mme Girard, le biathlon aide au développement personnel en plus d’améliorer la confiance en soi, le contrôle de soi et l’autonomie. Pour l’entrainement, cela se divise en trois parties. La première, les athlètes amélioreront le côté musculaire, ensuite ils augmenteront leur développement personnel et finalement, ils feront de la méditation pleine conscience qui sera utile pour le tir à la carabine. « Ça développe des bons humains en plus d’être complet », dit-elle.