Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi | Œuvrer avec passion

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La cuisinière Johanne Benard et l’ex-itinérant Serge Desgagnés œuvre au sein de la Maison depuis plusieurs années. Photo: Ann-Sophie Gagné

14 heures. C’est l’heure de la collation à la Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi. Alors que certains hommes vont se servir parmi les aliments que la cuisinière Johanne Bédard prépare avec amour depuis 10 ans, d’autres discutent à l’extérieur, vêtus de manteaux offerts par les citoyens. Pendant ce temps, les intervenants travaillent d’arrache-pied pour offrir ce qu’il y a de mieux à leurs résidents, un coup de fil à la fois. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il y a de l’espoir pour les itinérants à Saguenay.

Après 7 ans de travail, Luc Vachon semble être bien apprécié auprès des résidents. Photo: Ann-Sophie Gagné

Alors que le préposé au bâtiment Luc Vachon peint les murs d’un bleu poudre, tout sourire, un sexagénaire discute d’actualité. «Je lis les journaux et je demeure au courant de ce qui se passe dans le monde», révèle-t-il. L’homme, qui travaillait autrefois en enseignement, rappelle qu’il est quelqu’un avant d’être itinérant. «Personne n’est à l’abri», déclare le directeur général, Michel St-Gelais.

Du personnel dévoué

Lors d’une visite de La Pige, un ex-résident qui était de passage pour manger a confié être reconnaissant du travail de la Maison. «Ils m’aident à trouver des meubles et m’accompagnent dans le processus, dit le trentenaire, qui est en plein déménagement. Ça fait du bien d’avoir du soutien.»

Depuis 2018, les débordements s’accumulent à la Maison. À la suite des incendies du 21 rue Price et du 730 rue Racine Est, plusieurs dizaines d’itinérants ont été mis à la porte et ont dû se tourner vers la Maison, la seule ressource spécialisée en itinérance dans la région. «La demande est toujours en évolution, mais notre capacité d’accueil demeure limitée à 30 personnes», explique Michel St-Gelais.

Un Noël chaleureux

À partir du 15 décembre jusqu’au mois de janvier, des activités et des soupers festifs sont organisés afin de déjouer l’isolement dont souffrent les itinérants. Un bingo de Noël auquel près de 90 hommes participent chaque année aura lieu dans les prochaines semaines. Sapin, cadeaux et festivités sont au rendez-vous.

«La période des fêtes, c’est encore plus difficile pour eux. On essaie de leur donner de beaux moments», déclare l’intervenant psychosocial Dominic Rodrigue. Malgré le froid de l’hiver, le cœur des personnes en situation d’itinérance demeure réchauffé à la Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi.

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