Séance du conseil municipal | «Je crois en ma région» prend toute la place
Les conseillers ont voté en majorité pour l’appui de Je crois en ma région lundi soir au conseil municipal tenu à Chicoutimi. Les conseillers, des citoyens et même la mairesse s’entendent sur une chose : ils soutiennent la région, mais pas de la même façon.
Ce sont une centaine de personnes qui se sont déplacées pour dénoncer la résolution qui appuie le mouvement des «grands projets». Le slogan Je crois en ma région a été critiqué par la Coalition Fjord. Le porte-parole de Coalition Fjord, Adrien Guibert-Barthez, a été applaudi pendant de longues secondes lors de sa première prise de parole en s’adressant à la mairesse. «Nous croyons en notre région, mais pas de la même façon que vous», a-t-il conclu.
La mairesse défend que «le mouvement ne soutient pas un projet plus qu’un autre. Il ne promeut en aucun cas l’usine de gaz naturel projetée par GNL Québec», a-t-elle dit en s’interrompant plusieurs fois pour rappeler l’ordre.
Toutefois, plusieurs membres de la Coalition Fjord ont soulevé que la mairesse et ses conseillers font preuve d’«une complicité inquiétante» avec les promoteurs.
Prise de parole des conseillers
À tour de rôle, les conseillers Simon Olivier Côté, Marc Pettersen, Julie Dufour et Jimmy Bouchard ont interpelé la mairesse concernant le mouvement Je crois en ma région.
Marc Pettersen a d’ailleurs remis en question le salaire versé à la porte-parole Karine Trudel, qui d’après lui ne devrait pas être investi de cette façon.
Quant à elle, Julie Dufour a dit vivre un malaise, ne sachant quoi répondre aux citoyens concernant le mouvement Je crois en ma région. «C’est malaisant, dit-elle. C’est beaucoup de maladresse et des questions encore non répondues.»
Plusieurs citoyens ont pointé du doigt le slogan, Je crois en ma région, qui est selon eux de la manipulation. «Nous sommes tous pour notre région, mais de devoir appuyer ces projets pour dire que nous appuyons notre région, ça, c’est de la manipulation», a soutenu une citoyenne, Marilou Desbiens, en fin de conseil.