15 ans et entrepreneur depuis deux ans
Depuis que Guillaume Simard, un jeune chicoutimien, a eu l’idée de se partir en affaire il y a 2 ans, son entreprise Slash Animation s’est développée à la vitesse grand V. Le garçon, maintenant âgé de 15 ans, ne cesse d’agrandir sa collection de matériel d’animation.
« Je faisais des petits contrats de disco-mobile à temps perdu et j’ai eu l’idée d’élargir le projet. Maintenant je fais de la décoration de salles, de la sonorisation, de l’éclairage de scène et j’ai une machine à barbe à papa et à pop-corn », raconte le jeune entrepreneur.
Cette ambition de se décoller en affaire dès l’adolescence se traduit, chez la génération Z, par une nécessité d’avoir de bonnes conditions de vie et de relever des défis.
« Les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus les mêmes aspirations que les générations antérieures, explique le professeur en gestion de commerce du Cégep de Jonquière Richard Leduc. Les conditions en dehors du travail sont importantes et envisager travailler 60 heures semaine ce n’est plus quelque chose de souhaitable. Les jeunes ont envie de voler de leurs propres ailes. »
L’entrepreneuriat, un marathon professionnel
Toutefois, être jeune entrepreneur n’est pas toujours un conte de fées. Avoir une entreprise demande un investissement quotidien avant de pouvoir espérer percevoir des revenus ou acquérir une belle qualité de vie.
« Je fais mes études secondaires à temps plein à l’école Charles-Gravel et je travaille à temps partiel pour permettre à mon entreprise de prendre vie année après année. Je prends mes temps libres pour travailler sur mes nouveaux projets. C’est du temps qu’on doit investir », témoigne Guillaume.
Après avoir mis au monde une entreprise, ça peut prendre de 5 à 7 ans avant de récolter le fruit de ses efforts.
« L’accessibilité aux ressources pour recevoir de l’aide dans le démarrage d’une entreprise est grandissante. Avec l’avènement des réseaux sociaux, les jeunes ont également accès à une foule de données qui leur permettent d’évaluer leur concurrence à l’avance et d’établir une entreprise solide qui se distingue du marché », affirme Richard Leduc.
Actuellement, Guillaume travaille ardemment afin d’offrir à sa clientèle un tout nouveau service. « Éventuellement, d’ici 2 ans, un “foodtruck” viendra probablement s’ajouter à la compagnie », confie-t-il.