Des gens actifs en des temps inactifs
Selon un sondage publié en novembre par la firme Léger, 32 % des Canadiens mangent plus et s’entraînent moins depuis le début de la pandémie. Toutefois, pour certains, le confinement a eu totalement l’effet inverse et leur a permis de se prendre en main plus que jamais.
« Cette pause m’a fait réaliser que je voulais vraiment changer, je me suis calmé sur la malbouffe et je me suis entraîné. J’ai maintenant 30 livres en moins », déclare le jeune homme de 20 ans originaire d’Alma, Mathieu Jean.
Il y a même des familles entières qui ont développé une passion pour l’activité physique. C’est le cas d’une résidente de Chicoutimi, Sandra Gagnon, ainsi que son mari et leurs six enfants. « Mon chum a fait un gym dans notre garage et toute la famille s’est ainsi mise à l’entraînement », révèle-t-elle.
Pour d’autres gens, le goût de se prendre en main est venu plus tard dans la pandémie afin de freiner une dégringolade. La citoyenne de Saguenay Coralie Laliberté en est un exemple. Cette dernière a eu besoin de toucher le fond du baril pour connaître une transformation.
« Durant la première vague, je ne faisais que manger du fast food sans rien faire. À la deuxième, j’ai fini par me dire que c’était assez et que je devais changer », ajoute-t-elle. La jeune fille considère même que son tournant a été tellement drastique qu’elle est maintenant plus en santé que jamais.
La santé physique laissée de côté
Le diététiste-nutritionniste du sport à Montréal, Nicolas Leduc-Savard, a constaté beaucoup d’appels en lien avec des gens qui vivent une perte de contrôle du côté de leur alimentation et leur niveau d’activité physique. Il leur offre donc de l’aide afin de se réajuster.
Selon le préparateur physique de Chicoutimi Martin Bergeron, l’importance de l’activité physique n’est pas assez mise de l’avant durant ces temps difficiles. C’est aussi le cas pour l’entraîneuse en programmation neurolinguistique (coach de vie) Fallon Jean. Cette dernière affirme qu’« en ce moment, il est primordial de prendre soin de soi parce que tout est fait pour qu’on ne se sente pas bien». Elle renchérit en disant que des gens se sont rendus compte que leur vie n’avait pas de sens avant la COVID et que maintenant, c’est le temps de prendre soin de leur corps.
Les deux entraîneurs pensent que ce n’est pas tout le monde qui gardera ses nouvelles habitudes de vie. Cependant, ils estiment qu’il y en aura certainement quelques-uns, considérant que trois mois sont suffisants pour implanter une habitude de vie.