Rajeunir la clientèle des musées : un défi de taille

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À La Pulperie, Danny Cloutier redouble d’inventivité pour attirer les jeunes publics. (Photo : Coline Cornuot)

Les musées et les centres d’exposition rivalisent d’ingéniosité pour réussir à attirer une clientèle plus jeune. Ils utilisent notamment les réseaux sociaux et portent une attention particulière au contenu offert.

Si le rôle du musée est bien sûr de « toucher le plus de monde possible », comme le rappelle le responsable des communications à La Pulperie, Danny Cloutier, une attention toute particulière est accordée à la jeunesse. Pour attirer cette population, les musées s’appuient sur deux leviers, dont la communication.

« Les réseaux sociaux prennent une grande place dans nos actions », explique Danny Cloutier. Au Musée du Fjord, la responsable des communications, Lily Gilot essaie d’adapter ses publications au média social utilisé : « Sur Instagram, la moyenne d’âge est plus basse. On fait un message sur mesure, car il n’y a pas la même interaction. Par exemple, on publie des devinettes. »

Un contenu interactif, dynamique et didactique

Mais si la communication joue un rôle important, le contenu proposé reste fondamental. « On essaie d’avoir au moins une exposition temporaire l’été et une à l’hiver qui vont attirer un public plus familial », précise Danny Cloutier. À La Pulperie, ce sont les expositions relatives à la pop culture qui attirent le plus de jeunes, à l’image de Maîtres du jeu, une exposition sur les jeux vidéo qui a battu des records d’achalandage cet été. Au-delà des thématiques, il s’agit aussi d’adopter une approche plus pédagogique. Les musées misent alors sur les contenus numériques, des activités ou du contenu interactif et didactique.

Pour tous, la meilleure porte d’entrée qui soit reste l’école. « En 2019, 10 000 jeunes de moins de 18 ans sont venus par le biais des programmes éducatifs », rapporte Lily Gilot. Et quand ils y ont goûté une première fois, souvent, ils reviennent avec leurs parents, raconte-t-elle.

Malgré leurs efforts, Lily Gilot et Danny Cloutier en conviennent, la tranche d’âge la plus difficile à conquérir reste les adolescents. « Ce sont des non-visiteurs, ils boudent le musée, explique Lily Gilot, mais ils viennent enfants et ils reviennent une fois adultes. »

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