Midi-politique : démystifier les élections américaines de mi-mandat
Une troisième édition des Midi-Politique a eu lieu, mercredi midi, au Cégep de Jonquière pour discuter des élections de mi-mandat américaines. Animés par deux enseignants et un étudiant, tous les angles des élections ont été couverts tels que les enjeux importants, les résultats et les différentes législations.
La rencontre a débuté avec l’explication et la description des élections de mi-mandat. Les enseignants, à tour de rôle, ont expliqué que les différents mandats gouvernementaux ne durent pas quatre ans comme au Canada. Selon les différents postes, les élections peuvent avoir lieu aux deux, quatre ou six ans. « Au États-Unis, ils doivent voter également pour toute une série d’emplois civils. Au Canada, nous on ne vote pas pour les shérifs ou même les juges, mais aux États-Unis cela se fait », a expliqué Éric Arsenault, un enseignant d’actualité en Art et technologie des médias.
Les enseignants ont également précisé que les lois électorales sont différentes pour chacun des états. Les critères qui permettent de délimiter le droit de vote varient selon l’emplacement d’une personne dans le pays. « Il s’agit d’une problématique parce que dans la majorité des cas, il s’agit d’organisations partisanes qui régissent les élections », a affirmé M. Arsenault.
Plusieurs enjeux étaient mis de l’avant au moment des élections, notamment la question de l’avortement. Plusieurs états ont profité des élections pour tenir des référendums sur la légalisation et l’accès à l’avortement. Le 24 juin 2022, le renversement de l’arrêt Roe v. Wade. Cela a entraîné l’interdiction à l’avortement dans plusieurs États et des manifestations monstres pour le droit des femmes. La légalisation de la marijuana, l’interdiction des paris sportifs et le salaire minimum étaient également des enjeux cruciaux.
Pierre Turcotte, un enseignant en politique au Cégep de Jonquière, a également abordé les résultats partiels des élections et les effets que ceux-ci auront sur la démocratie américaine. En date du jeudi après-midi, le Sénat est à égalité avec 48 élus des deux partis. Cependant, pour la Chambre des représentants les républicains sont en avance sur les démocrates avec 208 représentants contre 188. « Il y a un avantage à avoir les deux chambres de son côté. Cependant, il est possible pour Biden de bien gérer le pays malgré que la Chambre des représentants soit majoritairement républicaine. Bill Clinton, un président démocrate, a déjà réussi dans le passé à faire passer des lois alors que les deux chambres étaient républicaines », a fait valoir l’enseignant de politique.
Les deux experts ont également pris le temps pour répondre aux questions des étudiants présents sur place.