Cercle de fermières de Chicoutimi : un retour joyeux, mais moins chaleureux

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La présidente du Cercle de fermières de Chicoutimi, Jeanne Côté, est heureuse que les membres puissent reprendre leurs activités créatives. « Elles ont vraiment hâte, ça fait tellement longtemps qu’elles attendent! », dit-elle. (Photo Émie Bélanger)

Après plusieurs mois d’arrêt pendant la pandémie, le Cercle de fermières de Chicoutimi reprendra ses activités en novembre. Un mélange de joie et de déception est ressenti chez les membres de l’association. Elles pourront se retrouver en petits groupes pour briser l’isolement, mais n’auront pas accès au local de formation qui leur était essentiel.

 « Un moment donné, il faut bouger! On ne peut pas attendre indéfiniment », lance la présidente du Cercle de fermières de Chicoutimi, Jeanne Côté. Le retour des activités de tissage et des formations est très attendu chez les fermières.

« C’est une activité sociale où on retrouve des gens de notre âge et où on peut développer notre côté créatif et échanger des idées. C’est aussi une façon de se sentir utile. Quand c’est arrêté, on n’a plus tout ça. On n’a plus autant de contacts avec les autres », constate une membre de l’association, Lisa Stretel.

Reprise des assemblées générales

Au début du mois, les membres pourront se réunir pour leur première assemblée générale annuelle depuis mars 2020. « Avant, ça pouvait aller jusqu’à une centaine de personnes lors des assemblées. On avait une belle collation, et après on avait l’exposition des pièces artisanales que les femmes avaient faites pendant le mois », explique Mme Côté. Lors de leur prochaine rencontre, seulement 25 personnes pourront être présentes afin de respecter les consignes sanitaires.

« Pas de collations, pas d’expositions… Ça va être des rencontres assez froides », déplore la responsable de l’association. Elle soutient que les goûters étaient propices à la socialisation entre les membres, qui sont généralement des personnes âgées. « Les assemblées, pour certaines, c’est leur seule sortie du mois. C’est pour ça que nous, on essayait de les accueillir le plus chaleureusement possible », ajoute-t-elle.

Plus de local de formation

Selon la présidente du Cercle de fermières, les formations sont la force de l’association de Chicoutimi. Elle souligne que les membres y participent beaucoup et qu’elles en ont besoin pour apprendre, entre autres, les arts du tissage et du tricot. L’enseignement devait se faire dans un petit local de formation appartenant à la Ville de Saguenay. Cependant, à la veille de la reprise des activités des fermières, celui-ci n’est plus disponible. Les formations devront donc être données dans la petite salle de métiers, à la grande déception des membres. « Le mélange des deux, formation et tissage, ça ne va pas bien. C’est un nuage qu’on a au-dessus de la tête pour l’automne », confie Jeanne Côté.

Malgré les contraintes, elle a hâte de voir l’association réanimée. « On fait du bien à la société. Ce n’est pas de l’argent, mais c’est du loisir, du divertissement. Ça combat l’isolement des gens dans leurs maisons, c’est bien important », conclut-elle.

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