Le Petit Gaillard : la robotique s’invite au Cégep de Jonquière
Les visiteurs de la bibliothèque du Cégep de Jonquière peuvent se familiariser avec l’intelligence artificielle. Le Petit Gaillard, un robot reproducteur de postures y a été installé au début de la session. Ce projet a été mené conjointement par Emilie Guay et Vincent Morin, professeurs de physique et d’informatique.
Le Petit Gaillard mesure à peine une dizaine de centimètres et est fait de plaques de plastique fabriquées avec une imprimante 3D. Si ce robot violet et noir ne paye pas de mine, il peut pourtant reproduire une dizaine de positions grâce à un modèle d’intelligence artificielle. Des « servomoteurs » sont utilisés pour faire bouger ses membres, ainsi qu’une carte Arduino et un « Raspberry pi », un ordinateur qui contrôle tout le mécanisme.
Le but de cette installation est de « montrer que la robotique et l’intelligence artificielle sont accessibles à tous, qu’on peut s’amuser sans faire des choses compliquées », explique l’enseignante en physique responsable du projet, Emilie Guay. « L’intelligence artificielle, on baigne dedans, mais ça a toujours l’air mystérieux », raconte en souriant celle qui travaille activement à vulgariser sa discipline.
Montrer que l’intelligence artificielle est accessible
Tous les outils et matériaux utilisés pour concevoir ce robot sont accessibles, que ce soit en termes de connaissances ou de coûts. « Avant même de fabriquer des pièces avec l’imprimante, j’avais fait un premier prototype en découpant un paquet de céréales », confie l’enseignante.
Ce projet fait partie d’une mission plus large d’initiation à l’intelligence artificielle des deux enseignants. À l’hiver 2019, ils ont obtenu une subvention Novascience de la part du ministère de l’Économie et de l’Innovation. Ce programme leur permet d’organiser diverses activités pour faire connaître et apprécier leur discipline. « Nous sommes allés dans des classes du secondaire pour expliquer le processus et leur donner des outils », explique Vincent Morin, qui peaufine les derniers détails d’une application destinée aux classes. « Le but est de donner la base aux établissements pour qu’ils fassent leurs propres projets. »
Les enseignants espèrent aussi toucher un public plus large au Cégep. « Ce serait bien de faire une présentation plus grand public de notre robot. Pour l’instant, seuls les membres du club robotique du cégep en ont eu », ajoute Vincent Morin. Le programme comprend aussi un partenariat avec Ubisoft qui amènera l’entreprise à animer des conférences au sein du Cégep dans les prochains mois.