Soins spirituels : des soins méconnus, mais cruciaux

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Nicolas Beauchemin est toujours présent pour supporter ceux qui ont besoin. Crédit photo : Nicolas Beauchemin

Nicolas Beauchemin est un intervenant en soins spirituels. Il est appelé quotidiennement à aider des patients dans différentes périodes éprouvantes de leur vie. Afin d’affronter la mort et le deuil, les services des intervenants en soins spirituels peuvent être offerts à un patient pour l’appuyer et le soutenir.  

 D’abord aumônier et animateur pastoral, le nom du travail a changé en 2011 après le changement dans la Nomenclature des titres d’emploi du réseau de la santé et des services sociaux. 

Souvent méconnu, ce métier peut avoir un rôle crucial dans un parcours médical. Les intervenants peuvent accompagner un adolescent en détresse hospitalisé pour une tentative de suicide, une personne ayant eu un accident grave ou même une personne qui doit décider si elle poursuit un traitement ayant peu de chances de réussite. 

« On est là pour humaniser les soins. Je dis souvent que sur le plan médical du patient, on a tous les détails sur sa situation et on connait toute l’histoire, mais l’histoire personnelle de celui-ci, c’est une autre paire de manches. On doit également la considérer dans le soin et pour des décisions d’ordre éthique comme l’arrêt des traitements ou l’aide médicale à mourir », raconte M. Beauchemin, qui pratique les soins spirituels depuis 20 ans. 

Beauchemin a expliqué qu’il a été appelé dans les dernières semaines afin de soutenir une dame qui avait demandé l’aide médicale à mourir.  « Il faut les aider le plus possible à faire un discernement et prendre une décision selon leurs valeurs, leurs croyances, leurs aspirations profondes. Il y a donc également des notions d’impartialité et de neutralité qui sont très importantes », ajoute-t-il.  

L’écoute, l’empathie et la création d’un lien de confiance sont essentiels dans ce métier.  « En relation d’aide, l’important est de retirer ses préjugés, enlever sa personne pour laisser la place à l’autre. Il faut que la décision fasse du sens pour cette personne », dit-il. 

Dans l’aspect religieux, l’intervenant spirituel peut également offrir certains rituels ou peut aller chercher les ressources qui aideront le patient à se sentir mieux intérieurement à l’aide de la religion. 

Nicolas Beauchemin exerce les mêmes fonctions, sous le terme «padre», dans les Forces armées canadiennes depuis 10 ans. 

 

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