Cobra Kai : amusant mais pas réaliste
Si la série Cobra Kai connait un grand succès sur Netflix, elle n’est cependant pas représentative de la réalité, selon les maitres de différents dojos de la région intéressés par La Pige.
Selon les instructeurs du dojo de Shinshin Kyokushin de Jonquière et de l’Académie olympique de Taekwondo de Chicoutimi, les manœuvres qui sont montrées dans la réalité est bien différente de la série.
« Je trouve que ce n’est pas dégager une bonne image sur les arts martiaux. Dans Cobra Kai ils en mettent un petit peu plus. Enseigner de cette façon-là, c’est de ne pas enseigner la bonne discipline du karaté », assure Shihan, qui signifie « Maitre », en japonais et qui est dans le domaine depuis les années 70. Il a de plus affirmé que la série a tendance à enseigner la violence, ce qui n’est pas le cas de la nature du karaté et des arts martiaux.
L’intérêt des jeunes
Même si les professeurs ne s’inspirent pas de la série, ils remarquent cependant une certaine hausse des inscriptions. C’est du moins ce qu’en pense l’un des instructeurs de Kyokushin, Éric Villeneuve. « Moi je trouve que ça parait. Ici, on avait vu une hausse quand Georges Saint-Pierre était populaire et lui provenait de l’école Kyokushin. Je crois que ça peut amener un certain impact », a mentionné l’homme en comparant la hausse à celle de M. Saint-Pierre.
Dans les jeunes présents au cours de karaté, lors du passage de La Pige, plusieurs ont affirmé qu’ils aimaient la série, mais la trouvait violente. « Il y a beaucoup de bataille, c’est ça que j’aime, des batailles », a mentionné un jeune élève avec un grand sourire. Le jeune garçon a également affirmé s’inspirer d’un des personnages de la série.
Comme dans le temps
Les maitres constatent une ressemblance avec l’ancien karaté des années 70, qui s’apparente un peu plus au style de Cobra Kai. « Les années 70 pourraient se rapprocher à ça [en parlant de Cobra Kai]. Là, on parle d’aujourd’hui, mais dans les années 70 quand Shihan a ouvert ses dojos, il y avait des chicanes comme ça », a raconté M. Villeneuve.