Les Olympiques Spéciaux : une belle vitrine, et après?

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Co-ambassadeur des Jeux, Olivier Martel, athlète diagnostiqué avec un trouble de l’autisme, désire voir de nouveaux visages s’ajouter à sa communauté. (Photo : Courtoisie)

 

Si les Jeux Olympiques Spéciaux de Saguenay ont été appréciés par les athlètes, ceux-ci se désolent que lorsque l’évènement se termine, ils tombent rapidement dans l’oubli. 

Athlète depuis plus de 10 ans et co-ambassadeur des Jeux Olympiques Spéciaux de Saguenay, Olivier Martel soutient qu’il est important d’offrir une visibilité aux compétiteurs.  

« On entend peu parler des athlètes après les Jeux. Notre but, c’est de se faire connaître pour inciter les personnes avec un déficit intellectuel à s’inscrire et à découvrir notre communauté », explique Olivier. 

Ce passage sous silence a aussi été remarqué par son père et entraîneur, Denis Martel. Si, la plupart du temps, les estrades sont remplies de parents, de bénévoles ou d’entraineurs, M. Martel illustre l’importance de parler des compétitions. 

« Il y a des parents avec des enfants qui ont une déficience qui entendent parler des jeux ou des compétitions et qui réalisent que le sport, ça peut être une belle opportunité pour leur jeune. » 

Des bienfaits innombrables 

Les gens du milieu sont tous du même avis : participer à ces activités pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle est particulièrement bénéfique.  

« Il y en a tellement qui sont chez eux à ne rien faire et qui n’évoluent pas. Les jeux, ce n’est pas juste une affaire de sport. Nos athlètes apprennent l’autonomie, la communication et l’intégration sociale », mentionne la cheffe de mission de la délégation du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Martine Olivier. 

Saguenay a eu la chance de recevoir pour la première fois les Jeux Olympiques Spéciaux. (Photo : Olivier Joly)

Olivier Martel mentionne lui-même que les Jeux ont « changé sa vie » et se réjouit de la progression qu’il observe dans la communauté.  

« Il y a de plus en plus de gens qui commencent. C’est plaisant de voir des visages familiers, mais c’est encore plus plaisant de voir de nouveaux visages. Des gens qui sortent de leur zone de confort et qui au fil du temps deviennent à leur tour des visages familiers. » 

Une responsabilité partagée 

Consciente de l’impact que le sport peut avoir dans la vie des individus avec une déficience, Martine Olivier rappelle que les organisations médiatiques peuvent faire une différence dans la vie des athlètes simplement en leur donnant une vitrine. 

« Ça les valorise quand les gens les reconnaissent dans la rue. C’est pour ça que les médias jouent un grand rôle lorsqu’ils couvrent les compétitions, précise-t-elle. Ça nous permet d’éduquer les gens et de rejoindre d’autres athlètes potentiels », ajoute celle qui s’implique dans les Jeux depuis 22 ans. 

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