Interdiction de dégriffer les chats : ni plus ni moins d’abandons
Les organismes voués à la protection des animaux ne craignent pas l’augmentation d’abandons et d’euthanasies des chats quand l’interdiction de les dégriffer sera en vigueur en février 2024.
« Ça ne va pas augmenter le nombre d’abandons parce que ça fait déjà plusieurs années qu’il y a beaucoup de vétérinaires qui refusent de le faire de toute façon. Dégriffer un chat c’est comme si on décidait de prendre votre main et de vous couper la première phalange », explique l’une des membres du conseil d’administration du refuge animal La Passion de Rubie, Marie-Claude Larouche.
Une étude menée sur 75 000 chats en 2021, par la SPCA de la Colombie-Britannique, où le dégriffage est déjà interdit, conclut que les abandons motivés par les griffes restent très faibles avec environ 50 cas en six ans. Ils ont aussi noté que les chats restent, jusqu’à maintenant, en abandon moins longtemps depuis qu’il y a l’interdiction plutôt qu’avant. D’ailleurs, pour expliquer cette nouvelle règle, ils mentionnent la douleur infligée aux chats ainsi que les problèmes d’agressivité qu’on retrouve chez plusieurs d’entre-deux qui sont dégriffés.
Des options moins douloureuses
« Nous autres on suggère la taille des griffes régulière. Puis, on suggère aussi les arbres à chat, les griffoirs et aussi les protège-griffes qui sont des petits plastiques que les gens vont coller. Ici, chez moi, les chats ont tous leurs griffes et ils les font vraiment sur les arbres à chat », mentionne l’une des administratrices du groupe Facebook Rescapés poilus Sag/Lac, Suzanne Harvey.
Cette dernière va dans le même sens que Marie-Claude Larouche en affirmant que l’interdiction de dégriffer n’aura pas d’impacts sur les abandons, mais elle mentionne qu’il y a tout de même moins d’adoption de chats depuis l’annonce.
Il existe des pages réunissant des citoyens qui trouvent les bêtes errantes et les familles pour les accueillir comme la page Facebook Rescapés poilus Sag/Lac. Cette page, créée en 2015, qui réunit plus de 16 000 personnes a un fonctionnement bien simple, mais très efficace : les administrateurs du groupe s’occupent des chats pour les soins et la nourriture jusqu’à trouver une famille à la bête.