Encore du travail à faire pour les bibliothèques
Les bibliothèques du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont encore du travail à faire pour améliorer leurs services. Elles ont obtenu une note de 63 % à un grand bilan de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) publié le 17 octobre. La moyenne provinciale s’élève pour sa part à 66 %.
Les principaux critères sur lesquels les bibliothèques de la région doivent s’améliorer sont les acquisitions et les ressources humaines, pour lesquelles elles ont respectivement obtenu 59 % et 47 %. Les acquisitions sont calculées en fonction des collections actuelles afin de s’assurer qu’il y a un nombre de livres adéquat et qu’ils sont renouvelés.
« Les ressources humaines, c’est difficile pour tout le monde, affirme la directrice générale de l’ABPQ, Ève Lagacé. Plusieurs postes ont été affichés dans les dernières années, mais cela n’a pas été possible de les combler, sûrement parce que la région est loin de Montréal, où se donne la formation. »
L’objectif serait qu’il y ait moins de bénévoles et davantage d’employés afin d’offrir un service plus soutenu et continu. Cependant, le fait qu’il y ait peu de ressources ne signifie pas qu’elles font un mauvais travail. « C’est une enquête quantitative mais pas qualitative », rappelle Ève Lagacé.
Les bibliothèques de la région ont tout de même obtenu de bonnes notes sur certains indicateurs : 91 % pour la superficie et 85 % pour les places assises. Cela s’explique par le fait que des projets de rénovation ont été réalisés dans les dernières années. Les heures d’ouverture ont, quant à elles, obtenu une note de 66 %.
Une enquête nécessaire
Les résultats ne sont pas étonnants. « Le bilan est préoccupant, il y a du travail à faire. Mais on s’attendait à ça, on s’attendait même à quelque chose de plus bas », affirme Ève Lagacé. De son côté, la Ville de Saguenay se concentre sur le positif. « La région fait quand même bonne figure sur plusieurs indicateurs. Il faut se rappeler que les réalités ne sont pas les mêmes en fonction des municipalités et qu’elles font des choix différents », souligne le porte-parole de Saguenay, Dominic Arseneau.
Le but de cette enquête était d’aider les bibliothèques dans leur développement. « Ces endroits sont essentiels pour la croissance de nos villes. C’est un service au cœur de la municipalité, c’est le seul lieu où un citoyen peut se rendre pour faire tous types d’activités et qui est gratuit », explique Ève Lagacé.
Ce bilan a eu l’effet escompté puisque certaines bibliothèques québécoises vont opérer des changements. Du côté de la Ville de Saguenay, des modifications ne sont pas prévues pour l’instant. « On prend acte des résultats, mais il faudra voir avec les élus et le budget dont ils disposent. Ce qui est sûr, c’est qu’on va continuer tout ce qui est déjà offert », rapporte Dominic Arseneau.