Revente de billets : des maux de tête pour les diffuseurs
Des billets revendus en double causent des maux de tête aux organismes de diffusion de la région.
Chez Diffusion Saguenay, producteur et diffuseur québécois installé à Chicoutimi, la revente de billets est un problème qui a été remarqué. Ces billets rachetés peuvent causer des complications. « Parfois les mêmes billets ont été revendus plus d’une fois, donc on se retrouve avec deux personnes qui ont chacune payé leur billet, mais qui ont le même siège », explique la responsable programmation et marketing chez Diffusion Saguenay, Geneviève Larocque. Ces billets ont été vendus beaucoup plus chers que le prix régulier sur des sites tels que Billet.ca et Billet.com.
Selon le président du conseil d’administration de RIDEAU, un regroupement de diffuseurs professionnels de spectacles au Québec, David Laferrière, cette façon de faire des acheteurs est beaucoup plus présente depuis la fin de la pandémie. « Avant, c’était beaucoup plus marginalisé comme méthode. Maintenant, tous nos spectacles sont susceptibles d’être touchés par cette problématique », dit celui qui est aussi directeur général et artistique de Diffusion en scène/Théâtre Gilles-Vigneault.
Des solutions envisagées
Pour le moment, les salles de spectacle n’ont aucun pouvoir sur ce phénomène grandissant, toutefois elles essaient de faire le plus de prévention possible. « Par exemple, on encourage le plus possible notre clientèle à acheter directement sur le site de Diffusion Saguenay », exprime Mme Larocque.
De plus, une certaine pédagogie est faite auprès des acheteurs sur les sites de billetteries et sur les sites internet des salles de spectacle. « Le seul problème n’est pas seulement de payer le billet plus cher, si le spectacle est annulé, reporté ou qu’il y a tout autre changement, ils pourraient avoir des ennuis », explique M. Laferrière.
Un problème plus grave à l’international
D’après David Laferrière, le phénomène de la revente de billets causera plus de mal au monde du spectacle international qu’à celui québécois. « À l’international les prix sont tout simplement débiles. Je ne crois pas qu’on devrait s’inquiéter qu’une telle chose arrive avec nos spectacles québécois. Des mesures vont être mises en place bien avant », avoue-t-il.