Les médias étudiants en situation précaire

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Les médias étudiants sont indispensables dans les établissements scolaires. Journaux ou radios, ils diffusent du contenu pertinent et adapté aux réalités des élèves, tout en permettant aux jeunes d’expérimenter le monde des communications.

Les médias traditionnels ont de la difficulté à captiver les jeunes avec l’arrivée des réseaux sociaux et les statistiques en témoignent. Selon une enquête produite par Numéris, l’écoute de la radio au pays a fléchi de 56 % chez les 12 à 17 ans et de 41 % chez les 18 à 24 ans de 2008 à 2019. Seulement 26,3 % des étudiants en Art et technologie des médias utilisent la forme écrite pour s’informer chaque jour, selon une étude réalisée en septembre 2022 par l’école supérieure en Art et technologie des médias au Cégep de Jonquière.

Une alternative adéquate

Donner une tribune aux étudiants pour qu’ils livrent du contenu qui les intéresse vraiment est une bonne manière de contrer ce problème. Offrir une voix leur permet également de faire leur propre travail d’enquête pour trouver des sujets et des nouvelles qui ne sont pas traités par les géants de l’information. Les sujets couverts sont donc plus en lien avec la réalité qu’ils vivent.

Les ondes radiophoniques ou les journaux ne sont pas que contenus entre les murs des écoles. Les médias scolaires percent également à travers la communauté avoisinante et offrent une visibilité extérieure. Cela ajoute de la crédibilité au travail des jeunes et valorise celui-ci. Les organisations scolaires et parascolaires créent une solidarité entre étudiants et un sentiment d’appartenance pour l’établissement scolaire.

De plus, les radios sur les-campus sont vitales pour les artistes émergents et il s’agit peut-être d’un des derniers diffuseurs accessibles à ces artisans de la musique. Les étudiants disposent de moins de restrictions que les radios commerciales et se permettent de laisser plus de place aux créateurs marginaux.

Médias en péril

Le manque de subventions est souvent malheureusement la première cause mettant en danger les médias collégiaux ou encore universitaires. C’est le cas notamment pour l’une des plus anciennes universités au pays, McGill, où le seul journal francophone est passé près de s’éteindre après 45 ans d’existence par faute de financement.

Le monde des communications aurait besoin d’un remodelage, autant dans le cadre professionnel que scolaire, puisque les médias sont en péril. Que ce soit le manque de fonds ou de leadership, un écart important et inquiétant est en train de se creuser entre la nouvelle génération et l’information traditionnelle.

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