Étudiants en enseignement : Une grève pour des meilleures conditions
Les quatre associations étudiantes liées aux programmes d’enseignement de l’UQAC se joignent au mouvement provincial visant à obtenir de meilleures conditions de stage. Elles ont tenu une journée de grève le 10 novembre et elles prévoient d’autres grèves de suppléance, à des dates qui restent à déterminer.
Plusieurs étudiants se disent victimes de harcèlement psychologique dans leur milieu de stage. « Des situations comme ça se produisent beaucoup trop souvent, il faut agir », affirme la chargée aux communications de l’Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’Éducation de l’UQAM (ADEESE),Danaë Simard. En grève depuis la mi-octobre, les étudiants espèrent que leurs voix seront entendues et que les bureaux en information pratique, qui régissent les stages, adoptent une politique contre le harcèlement et offrent du soutien aux stagiaires.
Selon Mme Simard, cette mobilisation est plus que nécessaire pour les programmes sociaux. « On ne verrait jamais des étudiants en ingénierie ou en administration avoir des conditions de stage comme les nôtres. Les programmes traditionnellement féminins comme l’enseignement, le travail social ou la sexologie ont des problèmes avec la rémunération des stages depuis toujours. C’est le moment d’agir », explique-t-elle.
À l’UQAC, les étudiants priorisent des enjeux qui les touchent particulièrement dont la rémunération des stages et la révision de l’examen de français TECFÉE. Le TECFÉE est un examen obligatoire pour tous les élèves en enseignement permettant d’évaluer leurs compétences de français.
De plus, les étudiants n’ont plus accès à la bourse de soutien à la persévérance et au soutien des stagiaires. « C’est un 3900$ qu’on n’a plus. On est en stage pendant trois mois et on travaille gratuitement. On ne peut pas faire de suppléance, ce qui est le seul revenu de beaucoup d’étudiants », soumet la présidente de l’association étudiante du programme d’enseignement secondaire et professionnel, Amy Bélanger.
À la suite à l’assemblée générale des associations étudiantes des programmes d’éducation préscolaire et primaire, enseignement secondaire et professionnel, éducation physique et enseignement d’anglais langue seconde, les membres ont adopté la motion de grève en raison de plusieurs critères dont le fait que « le ou la stagiaire offre un service qui équivaut à des milliers de dollars » lors de son stage.
L’association étudiante du programme de sciences politiques de l’UQAC a également publié une lettre d’appui aux étudiants en grève. Dans la lettre publiée sur ses réseaux sociaux, l’association se positionne en faveur de la rémunération des stages.