Encore un refus pour Loge m’entraide
Le ton est monté entre la coordonnatrice de l’initiative Loge m’entraide, Sonia Côté et la mairesse Julie Dufour, mardi à l’hôtel de ville de Saguenay, à la suite du rejet de la demande de soutien financier pour des logements sociaux de Chicoutimi.
Pour se faire entendre mardi après-midi, une vingtaine de citoyens se sont mobilisés pour l’organisme en faisant un tintamarre au cabinet de Mme Dufour. Depuis 10 ans, Loge m’entraide reproche à la mairie de ne pas supporter le projet de création de la coopérative d’habitation La Solidarité. Celle-ci servirait à développer des logements destinés aux locataires appauvris.
La cacophonie a commencé devant l’hôtel de ville de Chicoutimi puis s’est déplacée à l’intérieur du bâtiment pour interpeler Mme Dufour. L’échange est rapidement devenu houleux.
« Quand on ne veut pas nous aider et qu’on est indifférent à ce qu’on demande, c’est sûr qu’on est en colère. À un moment donné, à force de se faire taper sur la tête et de se faire mettre des bâtons dans les roues tout le temps, il y a des limites. Moi je pense aux personnes qui sont dans le besoin », a lancé Sonia Côté, avec émotion, à la mairesse qui refuse encore une fois la demande.
Le collectif souhaite une contribution de 140 000 $ par année sur 5 ans, un congé de taxe sur plusieurs années ainsi que le don d’un terrain municipal. Mme Dufour répond que la municipalité ne peut pas se permettre d’allouer un tel support à un seul projet.
« Je dois rester équitable avec tous les programmes, on ne peut pas se permettre de privilégier un programme comme ça. » – Julie Dufour
Très déçue de ce nouveau refus, Mme Côté rappelle que: « on nous dit aux nouvelles que Saguenay est la deuxième meilleure ville Canada où il fait bon vivre. Allez demander aux personnes appauvries s’il fait aussi bon que ça de vivre à Saguenay. »
Malgré le rejet de cette 21ème action collective, la coordonnatrice de Loge m’entraide affirme que les 340 000 $ de dons amassés auprès de 702 donateurs n’iront jamais dans un autre projet que celui des logements sociaux. Et ce, peu importe le temps que prendra la finalisation du financement.