Gaz Bar Blues passe du cinéma au théâtre

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Une projection de son film documentaire Louis Martin, journaliste a été faite mercredi au Cégep de Jonquière

Gaz Bar Blues, film à succès en 2003, a été adapté au théâtre. La pièce est jouée du 18 janvier au 19 février à Montréal. Son réalisateur, Louis Bélanger, a eu des doutes avant l’adaptation, mais le codirecteur artistique, David Laurin, a su le surprendre et amener son œuvre à un autre niveau. 

Une projection de son film documentaire Louis Martin, journaliste a été faite mercredi au Cégep de Jonquière

Une projection de son film documentaire Louis Martin, journaliste a été faite mercredi au Cégep de Jonquière

 

Assister à l’adaptation de son œuvre au théâtre était pour lui « un plaisir inusité, c’est rare dans l’histoire du Québec ». Mais c’était aussi « casse-gueule. Les spectateurs comparent beaucoup, il y a beaucoup de risques ».

Il se rappelle du soir de la première le sourire aux lèvres. « Je suis resté bête. J’avais donné carte blanche au metteur en scène », se souvient-il.

Louis Bélanger, à travers ses réalisations, ne cherche pas simplement à créer du divertissement. Le réalisateur écrit sur ce qu’il connaît, sur ce qu’il voit. Son film raconte l’histoire, la vie, d’un propriétaire d’une station-service. « J’écris pour ma fille. Pour donner un sens au monde. J’invente, je raconte une histoire, je donne à réfléchir en recréant la réalité. »

 

Cinéma dépassé

Malgré ses nombreux succès, il se montre « pessimiste sur l’état du cinéma en salle. On rame pour attirer le public dans les salles. Avant, je vous aurais menti, j’aurais dit que j’étais content. Mais aujourd’hui j’ai 58 ans. Je sais que la bataille est perdue. Et les autres plateformes n’achètent pas nos films. Ils veulent ce qui marche, des productions formatées. »

Résultat pour les producteurs, une baisse de leur audience. Selon Cinéac, agence ayant fait des statistiques sur les films projetés au Québec, 7.3 % des films diffusés au cinéma en 2022 étaient québécois, contre 12.4 % l’année précédente. Cette baisse pourrait être expliquée par la Covid-19.

Pour lui, la solution est de moderniser le cinéma. « Car on crée des films pour le grand écran. C’est ça le cinéma ! Le cinéma c’est le grand écran. C’est pour ça qu’on travaille ! », s’exclame-t-il.

Sur une note plus positive, il termine en rappelant sa chance d’être Québécois. « Quand je regarde à Ottawa, je vois que les spectateurs ne veulent pas du cinéma canadien. Alors qu’au Québec, les Québécois se soutiennent et regardent des films en français. Les Québécois se reconnaissent dedans. Et je pense que le pourcentage de films québécois va recommencer à augmenter à nouveau. »

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Photo Amandine Rossato