La réalité virtuelle : un plus pour la cause de la santé mentale
Les patients de l’hôpital d’Alma souffrant de troubles mentaux, dont l’anxiété, peuvent désormais compter sur la réalité virtuelle pour les apaiser. Il s’agit d’un projet unique au Québec.
« Aujourd’hui, nous innovons. Nous faisons un pas de géant pour la cause de la santé mentale », a affirmé le directeur général de la Fondation de l’Hôtel-Dieu d’Alma, Jean Lamoureux. La conférence de presse tenue mardi à Alma présentait au public la collaboration entre la compagnie québécoise Paperplane Therapeutics et la fondation almatoise. Telus a pour sa part contribué au financement. Les démarches ont débuté il y a plus d’un an et depuis, plusieurs patients de la région ont pu profiter de ce projet.
Cette association permet d’offrir une expérience virtuelle relaxante aux personnes atteintes de troubles mentaux. « Ça envoie un message que d’autres approches que les médications sont bénéfiques pour les patients. On vient bonifier l’aspect thérapeutique », a expliqué le président-directeur général de Paperplane Therapeutics, Dr Jean-Simon Fortin.
Pour l’instant, les patients d’Alma profitent de deux casques conçus à la fine pointe de la technologie. Trois tableaux ont été créés spécialement pour eux, avec des exercices de respiration. Musique douce, lumière chaleureuse et éléments de la nature permettent aux usagers de se détendre avant une séance ou un traitement.
Selon la cheffe de l’administration des programmes ambulatoires en santé mentale et unité de psychiatrie, Sophie Verreault, les résultats auprès des patients s’avèrent positifs. « Quelques patients ont ressenti de belles émotions en enfilant les casques, allant des rires, aux larmes, c’est une belle immersion pour eux », a indiqué Mme Verreault.
Tous s’entendent pour témoigner des bienfaits offerts par cette initiative autant pour les patients que pour le personnel hospitalier. « On élargit l’éventail de traitements pour les gens et ça à un énorme potentiel. Ça prouve que le calme peut aussi être apaisant, ce qui n’est pas toujours le cas en santé mentale », a souligné le chef de service en psychiatrie, Dr Luc Cossette.
Les spécialistes présents à la conférence souhaitent déployer les services ailleurs dans la province, en plus d’aider plus de services hospitaliers, au-delà de ceux en santé mentale. Ils se disent très fiers de voir un tel projet naître dans la région.