Moderniser le classique en région
Ce qui permet à l’Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean de se démarquer des autres orchestres, c’est la proximité qu’elle a avec son public. Le directeur artistique et chef d’orchestre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Jean-Michel Malouf en est convaincu.
« C’est un réel orchestre de région […] c’est vraiment une fierté parce que pour plusieurs personnes, c’est ça l’accès à l’orchestre symphonique, à la musique classique de ce niveau-là », précise M. Malouf.
À la suite des deux récompenses du chef d’orchestre montréalais, Yannick Nézet-Séguin au Grammy Award, Jean-Michel Malouf assure que cela offre une belle visibilité pour la musique classique à la grandeur du Québec et même pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Ça fait que les gens parlent de musique classique. Donc par la bande, il peut y avoir un effet bénéfique pour notre orchestre. Au niveau de la clientèle, de faire en sorte que ça peut intéresser des gens à la musique classique », explique le directeur artistique et chef d’orchestre.
Le public est plus âgé que la moyenne. Pour Jean-Michel Malouf, c’est plutôt le manque de disponibilité qui empêche les plus jeunes de participer. La plupart sont des habitués de l’orchestre.
L’amatrice jonquiéroise de musique de chambre, Mélanie Bouchard spécifie aller à l’orchestre environ une ou deux fois par année. À Noël, elle a invité ses enfants lors d’un concert pour leurs faire découvrir le classique.
« Aller directement à l’orchestre avec la résonnance qu’il y a dans la salle, ce n’est pas comme l’écouter sur un disque, c’est beaucoup plus intéressant, beaucoup plus riche », s’exprime-t-elle.
Vers un public plus jeune
Un projet à long terme a été lancé pour faire découvrir le classique aux enfants du primaire. Le Quatuor Saguenay organise des tours dans les écoles pour faire des représentations.
« Il y a beaucoup d’enfants là-dedans qui ont à peine confiance de ce que ça représente un orchestre symphonique. Quand on fait des tournées scolaires, y’a toujours un travail en amont fait par les professeurs pour préparer les jeunes à ce qui s’en vient », spécifie Jean-Michel Malouf.