Fonds de pension: les retraités de Rio Tinto manifestent
Plus d’une centaine de retraités de Rio Tinto ont manifesté pour la mise en place d’une formule d’indexation de leur fonds de pension assurée, annuelle et automatique, mercredi matin au Carré Davis.
La nouvelle indexation prévue est conditionnelle au surplus du régime de retraite, ce qui déplaît grandement aux anciens employés de la multinationale. Les membres de l’organisation revendiquent que leur fonds de pension soit plutôt indexé au taux de l’inflation.
« On veut que Rio Tinto sache qu’il va falloir qu’ils mettent leurs mains dans leurs poches, comme on les a forcés à faire dans le passé, pour pouvoir s’assurer que les retraités et les bénéficiaires de notre régime de retraite ne s’appauvrissent pas. On veut que l’indexation soit garantie pour tous, pas seulement basée sur les surplus de notre caisse de retraite », a expliqué le porte-parole de l’Association des retraités syndiqués de Rio Tinto Alcan (ARSRTA), Alain Proulx.
Cette situation ne plaît pas du tout aux membres de l’ARSRTA, qui sont plus de 5300 dans la région. « Dans le futur, le coût de la vie va continuer à augmenter, pis nous autres si on n’est plus indexés, on va tout le temps reculer. Ce n’est pas une belle façon de finir nos jours », a plaidé un membre de l’association, Léo Cyr, qui a travaillé au complexe d’Arvida pendant 30 ans.
Les retraités dénoncent le manque de respect et de reconnaissance de la part de Rio Tinto. « Si Rio Tinto fait de l’argent de même, c’est grâce à nous autres. Tout ce qu’on a fait depuis 20 ans, c’est s’appauvrir », a exprimé un ancien employé qui a passé 35 ans chez le géant de l’aluminium, Martial Castilloux.
Cet événement sera peut-être suivi par d’autres manifestations de la sorte, dépendamment de la réponse reçue par les membres de l’ARSRTA. « Il va y en avoir d’autres si nous ne sommes pas écoutés », a promis le porte-parole de l’association.