Tuning automobile : exercer sa passion dans la légalité

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« Lors de mon secondaire, le premier Fast and Furious est sorti. C’est là que je me suis dit : “Un jour, je vais avoir une voiture que je vais monter et je vais gagner des trophées’’ ». Maintenant âgé de 34 ans, Mike Tremblay a réalisé son objectif. Il a gagné plus d’une quarantaine de trophées lors d’expositions de voitures partout au Québec.

Mike pratique la personnalisation automobile, appelée tuning, qui se veut être l’ensemble des modifications faites sur un véhicule de série en vue d’améliorer ses performances ou encore, son aspect.

« Le tuning c’est comme une mode. Ce qui rend la chose si belle, c’est que la beauté d’une voiture est propre à chacun. Tout dépend des

Peu après avoir obtenu son permis de conduire, Mike s’est acheté une Pontiac Sunfire avec laquelle il commence les ajustements mécaniques. Après seulement quelques semaines, il la perd lors d’un accident.

« Quand tu commences, c’est difficile de trouver les pièces et ça prend un budget. Les gens rient de toi, ils te disent que tu ne réussiras pas. C’est difficile, mais il faut persévérer avec des gens qui t’aident au lieu de te descendre », témoigne Mike Tremblay.

Après son accident, Mike n’a pris qu’une semaine pour remplacer son véhicule, il s’achète un Eagle Talon 1994 qu’il nomme Lucifer. C’est à ce moment qu’il embarque vraiment dans le monde du tuning automobile. C’est avec cette voiture qu’il a gagné et continue de remporter plusieurs prix, puisque même après toutes ces années, il possède encore la même voiture blanche et rouge brillante.

Lucifer, la Eagle Talon 1994 de Mike Tremblay. (Photo : courtoisie)

« J’ai mis beaucoup trop d’argent  et de temps dessus. Juste en pièces, ça doit être environ 30 000 $ et en temps, je dois être rendu à 800 ou 900 heures », explique le passionné d’automobiles, Mike Tremblay.

Une première exposition qui change tout

Sa toute première exposition remonte à 2011 lors d’un évènement à Sherbrooke. En s’y rendant, il est victime d’un autre accident, cette fois alors qu’il percute de plein fouet un cône brisant ainsi son pare-chocs.

« J’y suis allé quand même. Je l’ai caché avec une bâche pour faire comme si j’avais un commanditaire et j’ai quand même été deuxième », raconte celui qui rêve d’organiser des rassemblements de voitures aux États-Unis.

De retour chez lui, il est officiellement piqué, c’est ce qu’il veut faire dans la vie. S’enchaînent ensuite plusieurs compétitions où il remporte de nombreux trophées dans les catégories : Best interior, Best ICE, Best engine et Best Show. Même s’il a remporté un bon nombre de prix, il chérit encore le rêve de se rendre à Las Vegas pour le SEMA Show, la plus grosse compétition de tuning nord-américaine.

Encore de nouveaux projets en cours

« J’ai créé mon exposition nommée La Classique du Président en 2018 à Dolbeau-Mistassini parce qu’il n’y avait pas d’expositions avec des prix à gagner dans le haut du Lac. On en sera à une 4e édition le 8 juillet prochain L’un des buts principaux est de ramasser des fonds pour Toxic Actions, un organisme de travailleurs de rue  visant à aider les personnes avec une dépendance », indique Mike Tremblay.

Policier à Laval, il est celui qui accepte ou refuse les rassemblements de véhicules. Bien que le temps de Mike soit bien comblé avec son travail, ses nombreuses expositions et ses modifications sur son véhicule, ce dernier trouve toujours le moyen de se lancer dans de nouveaux projets. Il se consacre actuellement à la création d’une camionnette antique.

Le nouveau projet de camionnette restomod de Mike Tremblay devrait prendre plusieurs années de travail. (Photo : courtoisie)

« Je suis en train de faire une camionnette de type International 1953 qui va être un restomod. Toute la mécanique va venir d’un Chevrolet Silverado 2002 donc il va y avoir des pièces récentes tout en gardant la beauté des anciens véhicules », raconte Mike Tremblay.

Légal ou illégal ?

Pour s’assurer qu’il est sécuritaire de rouler avec un véhicule modifié, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a émis une liste comportant les limites à ne pas dépasser lorsque les modifications sont effectuées sur un véhicule.  Parmi les critères, il est notamment question de la suspension, du diamètre des roues, du moteur, du turbo ainsi que plusieurs autres aspects.

« Au Québec, la SAAQ impose certaines limites qu’on ne doit pas dépasser. Ils ont beaucoup de règlements, mais, en général, même avec ces règlements, tu es capable de faire des projets très intéressants », indique le mécanicien, François Julien.

De son côté, Mike n’utilise plus Lucifer depuis très longtemps. « Maintenant, ma voiture se promène seulement sur une remorque. C’est vraiment pour les expositions. Je fais ça parce que c’est ce que j’aime et je veux continuer à m’y investir. »

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