Le Québec connait son plus bas taux de chômage depuis 1976
Le taux de chômage (4,3 %) observé en 2022 n’était pas descendu aussi bas au Québec depuis 1976. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, celui-ci a chuté de 4,5 % au cours des dix dernières années. C’est ce qui ressort d’un webinaire présenté par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), mercredi.
Dans le secteur privé, le nombre d’emplois entre 2021 et 2022 s’est accru d’environ 114 000 (+ 4,1 %), et dans le secteur public, d’environ 21 000 (+ 2,1 %). Il s’est ajouté environ 92 000 emplois dans le secteur public depuis 2019. Au cours de la dernière année, le secteur privé a bénéficié d’environ 114 000 nouveaux emplois, et le secteur public d’environ 21 000. Dans la région, la variation annuelle de l’emploi au cours de la dernière année a crû de 2,1 %.
Tandis que le nombre de postes augmente au Québec, le nombre d’emplois vacants est également à la hausse. L’ISQ fixe ce nombre à 241 700 pour l’année 2022, une hausse considérable de 25 % en comparaison avec 2021. Les soins de santé et les services d’hébergement et de restauration représentent les deux industries où la hausse se fait le plus sentir.
Selon l’analyste en statistiques du travail, Luc Cloutier-Villeneuve, la situation n’est pas inquiétante pour l’instant, mais il faudra y porter une attention particulière dans les prochains mois.
« C’est évident que tant que le nombre de postes vacants ne diminuera pas, on ne pourra pas dire qu’on répond à tous les besoins des entreprises », témoigne-t-il.
Toutefois, celui qui travaille à l’Institut depuis plus de 25 ans croit que l’augmentation de l’emploi associé à une croissance des postes vacants indique tout de même un marché du travail vigoureux.
Les salaires contre l’inflation
La rémunération horaire moyenne, de son côté, a augmenté de 5,8 %, et en comparaison, l’Indice des prix à la consommation a grimpé de 6,7 %. M. Cloutier-Villeneuve estime que la croissance moyenne des salaires ne reflète pas nécessairement ce qui s’est passé en 2021-2022 dans les industries.
« On voit qu’un certain nombre d’industries n’ont pas connu de croissance réelle de leur salaire en moyenne alors que d’autres semblent s’en sortir puisque des croissances de plus de 10% sont observées, notamment dans les services professionnels, scientifiques et techniques », conclut-il.