La fibre entrepreneuriale transmise de génération en génération
Les rires et les confessions fusaient au panel de discussion sur la vie entrepreneuriale, jeudi, à la salle polyvalente du Cégep de Jonquière. Les panélistes présents s’entendaient tous les deux pour dire que d’être travailleur autonome vient avec un lot de responsabilités, mais également avec une grande liberté.
Le cofondateur de Traduction M et de Nouveaux Pères, Maxime Pearson, était présent pour parler de son parcours entrepreneurial et de son nouveau livre d’éveil, Dans ma tête, inspiré par les enfants de deux ans.
« À cette époque-là nos enfants sont dans l’apprentissage du langage donc ils font des petites erreurs comme : biscuit soldat, l’étoile d’araignée, et plutôt que de les reprendre, on décide d’en faire un livre et de célébrer leurs inventions », explique-t-il en portant la réflexion sur l’imaginaire et sur les mots.
M. Pearson évoque également sa place en tant que père de famille dans l’univers médiatique parental.
« Il y a moins de pères que de mères qui parlent de la parentalité. C’était mon constat, il y a quatre ans lorsque j’ai eu mon premier enfant et c’est un peu la raison d’être de Nouveaux Pères. »
Pour sa part, la cofondatrice de YEP Yoga, Josianne Tremblay, tenait à humaniser la vie entrepreneuriale en y ajoutant son ingrédient secret. « Avant de se lancer en affaires, il faut savoir qui vous êtes. Oser vous mettre de l’avant. Les gens s’intéressent à l’humain derrière le produit et n’oubliez pas que la plus grande force, c’est vous-même », confie-t-elle en s’adressant aux spectateurs attentifs.
En entrevue, M. Pearson a souhaité, lui aussi, s’adresser à la prochaine génération d’entrepreneurs.
« Réfléchissez à l’équilibre, pensez à ce que vous voulez de la vie. Quand on est jeune, le succès, c’est l’argent, le titre, mais finalement le vrai succès, c’est de se sentir accompli. »
La relève au podium
La gagnante du premier prix au collégial du concours Idées d’affaires du Centre d’entrepreneuriat et d’essaimage de l’Université du Québec à Chicoutimi (CEE-UQAC), Andréa Maheux, était de passage à la salle Polyvalente afin de souligner sa victoire.
« Je suis vraiment fière, mais je suis étonnée. Je trouvais que mon idée de projet était bonne, mais je ne pensais pas mériter le premier prix. J’ai de la misère à avoir confiance en moi donc ça fait du bien de voir qu’il y a du monde qui s’intéresse à ce que je fais », confie la jeune entrepreneuse, sans cacher son étonnement. Sa maison d’édition participative Les éditions de la rose noire lui a permis d’attirer le regard du jury et de publier son deuxième livre, Avalescence, au mois d’octobre dernier.