Étudiants internationaux: l’UQAC en tête de lice

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La communauté internationale de l’UQAC compte 52 nationalités. La France est le pays le plus représenté avec près de la moitié des étudiants de cette dernière. Viennent ensuite plusieurs pays d’Afrique, notamment la Guinée, le Sénégal et la Côte d’ivoire. (Photo : Olivier Joly)

Le nombre d’étudiants internationaux fréquentant l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) est en constante augmentation, et ce, depuis plusieurs années. Avec maintenant 1936 étudiants d’outre-mer au sein de son établissement, le nombre de ressources à l’accompagnement de cette clientèle se multiplient.

D’un point de vue proportionnel, au sein du Réseau de l’Université du Québec (UQ), l’UQAC s’avère être la meneuse quant à l’accueil d’étudiants venant de l’extérieur du pays. « Il y a plusieurs années de cela qu’on s’était fixés la cible du 1000 étudiants internationaux. On est loin avant de ça en 2023. On est l’université du Réseau la plus internationale avec 32 % de notre bassin d’étudiants provenant de l’international », lance sa chargée aux partenariats du bureau de l’international, Marilou Larouche.

Qui dit augmentation du nombre d’élèves d’ailleurs dit forcément augmentation du nombre de ressources dédiées à leur inclusion dans la communauté. « On a une grande mobilisation avant leur arrivée, à leur arrivée, mais aussi tout au long de leur parcours », fait quant à elle valoir la chargée de gestion et conseillère aux étudiants internationaux de l’Université, Sandra Côté.

Sandra Côté, chargée de gestion et conseillère aux étudiants internationaux de l’UQAC et Marilou Larouche, chargée aux partenariats du bureau de l’international. (Photo : Olivier Joly)

Les embûches, tant sur le plan académique que sur le plan social, sont en effet multiples chez ceux qui choisissent de quitter leur pays pour venir s’instruire à Chicoutimi. « C’est un stress de venir étudier ici, c’est certain. Nos parents s’endettent pour notre scolarisation. Il y a toujours cette pensée-là dans notre tête, même si nos proches sont loin de nous. J’ai le sentiment de ne pas avoir le droit à l’échec avec tous les sacrifices qui sont fait chez nous », confie Sokhna Maïmouna Dieng, étudiante sénégalaise en chimie.

Des contextes d’enseignement différents

C’est notamment dans les aspects numériques et méthodologiques de l’enseignement que les contrastes sont les plus évidents entre ici et ailleurs. « La rédaction des rapports c’est quelque chose ici. C’est le pays des rapports, c’est ce qu’on m’avait dit avant que je vienne étudier. En effet, c’est vraiment rigide comme structure et quand on ne sait pas forcément comment le faire, c’est tout une angoisse », illustre pour sa part Boubacar Oumarou, finissant nigérien en génie mécanique.

Tout un travail de préparation est fait en amont pour que les internationaux soient dans la meilleure posture possible pour réussir, assure Sandra Côté. « On s’assure d’offrir une série de formations avant la rentrée, et ce, plusieurs mois avant celle-ci. On a d’ailleurs, depuis quelque temps, une nouvelle station-service qui dispense plusieurs éléments d’information et de soutien. »

Le Cube fait partie de ces ressources qui sont offertes à tous les étudiants de l’UQAC. Le centre de référence assure l’accompagnement de tous les types de besoins académiques. Le bureau de l’international est quant à lui un lieu où une panoplie de ressources sont dédiées aux étudiants internationaux. (Photo : Olivier Joly)

Parmi ces services, une clinique de connexion facilitant l’acquisition des techniques d’éducation technologique a été mise sur pied il y a quelques années. « Beaucoup de l’information qu’on nous envoie se trouve à même nos courriels ou notre portail étudiant. C’est une habitude qui est bien ancrée pour les gens d’ici, mais chez nous, c’est le volet oral et papier qui prévaut. Je dois t’avouer que ce n’est pas un réflexe pour moi d’aller lire mes courriels tous les jours », avoue Boubacar Oumarou.

C’est cependant du devoir de l’étudiant, avec les ressources mises à sa disposition, de se plier aux canaux de communication privilégiés par le corps professoral et l’Université en général. « On fait des efforts de faire circuler les messages différemment, par l’entremise d’étudiants mentors entre autres, mais n’en demeure pas moins que l’étudiant doit se responsabiliser aussi », dénote la responsable des communications et des relations publiques de l’UQAC, Marie-France Audet.

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