Le développement durable : l’avenir

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Errol Duchaine, le porte-parole de l’événement, est ici accompagné de Nicolas Gagnon, directeur du Centre de développement durable du Québec (Photo : Olivier Bonjour)

L’industrie forestière doit se réinventer en créant des produits dérivés à partir de l’écorce des arbres coupés comme l’épinette noire qui n’est présentement pas utilisée, explique le directeur général de Forêt modèle du Lac-Saint-Jean, Serge Harvey.

Un des produits pouvant être extraits de l’écorce est la taxifoline qui est retrouvée dans l’épinette noire. C’est en fait un composé organique qui se retrouve dans la famille des flavanolos. Cet élément a été étudié de façon très approfondie en Russie, en plus d’être considéré comme l’antidouleur le plus puissant sur le marché, explique M. Harvey. Elle est aussi un puissant antioxydant qui possède une activité extrêmement plus haute que ce qu’on retrouve dans la vitamine E en plus de diminuer la viscosité du sang, explique la directrice de la recherche de l’Université de Clermont Auvergne, Christine Morand dans une étude produite en 2014.

M. Harvey a aussi exprimé qu’un seul choix s’offre à nous pour le futur. « Nous n’avons pas le choix de penser durabilité si nous voulons faire avancer les choses. »

Le 1er novembre avait lieu la première édition du colloque sur le développement durable à l’hôtel du Jardin de Saint-Félicien. Plus de 150 personnes de plusieurs domaines reliés à l’environnement et au développement durable ainsi que des entreprises et MRC étaient présentes. Un événement de cette envergure n’a pas été vu depuis 30 ans dans la région, selon le porte-parole de l’événement Errol Duchaine. Un enjeu important lors de l’événement était l’impact sur les forêts. L’industrie forestière a pris un grand coup dans les dernières années, mais encore plus récemment avec le caribou forestier de même que les feux de forêt.

L’impact des feux

Le Saguenay-Lac-Saint-Jean est considéré comme une des régions les plus affectées au Canada par les changements climatiques explique M.Harvey. On estime que plus de 4,7 millions d’hectares ont été brulés cet été, soit la superficie de la Syrie. Les émissions produites par les feux de cet été dépassaient tous les GES émis par le reste du pays explique M. Harvey. De plus, 40% des zones brulées ont un taux de régénération faible. Le cocktail du réchauffement de la planète, mélangé aux forêts brulées, pousse à repenser la plantation des arbres, explique M. Harvey. Une solution évoquée est une forêt quadrillée avec plus de feuillus pour permettre une propagation des feux moins grande.

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