Des planchistes reviennent sur les évolutions du sport depuis les JO 2020

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Romain Sabani pratique ce sport depuis 19 ans.

Lors de l’entrée de la planche à roulettes aux Jeux olympiques, il y a trois ans, certains pratiquants s’inquiétaient de perdre la liberté qu’apporte ce sport. Aujourd’hui, des planchistes observent que cela a permis de redorer l’image du sport et d’inciter les villes à investir dans des infrastructures. 

Étudiant réunionnais venu à Jonquière pour ses études, Romain Sabani est plutôt mitigé quant à l’entrée de la planche à roulettes aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. « C’est une forme d’art qui vient de la rue », décrit-il. Ça fait 19 ans que Romain pratique ce sport. Selon lui, l’absence de règles a permis d’attirer les jeunes et de les pousser à se libérer. « Je dirais que pour 90 % des planchistes, ce qui compte c’est l’art de la rue », explique-t-il.

Redorer l’image du sport

Pendant longtemps, la planche à roulettes a été un sport mal vu par les non-pratiquants. « Quand j’ai commencé, dans les années 90, on était vus comme des délinquants », explique le propriétaire de Thorn Skateboard, un magasin de planches à roulettes à Chicoutimi, Bruno Girard. Le sport a su redorer son image notamment grâce à son entrée aux Jeux olympiques. « Maintenant, la planche à roulettes est davantage considérée comme un sport », continue-t-il. Depuis, il y a de plus en plus d’infrastructures pour sa pratique. « Les villes investissent », fait remarquer Bruno Girard. L’arrondissement de Jonquière a d’ailleurs le projet de revitaliser le parc de planches à roulettes Jean-Allard. Les travaux devraient débuter à l’été 2024.

« Ça permet aux jeunes qui étaient dans la rue, qui avaient de mauvaises influences, de partager ce sport dans un lieu plus sécurisé », déclare Romain Sabani. Bruno Girard a également observé que les parents des jeunes planchistes se présentaient plus souvent, rendant la pratique plus familiale. Des associations et des cours voient également le jour. « Ce n’est pas un sport nouveau, mais il est plus facile d’accès, reconnaît Romain Sabani qui a déjà participé à plusieurs compétitions. Ça ouvre des portes pour les jeunes qui veulent réussir. »

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