Les médias doivent se renouveler, selon le Bloc québécois

151
0
Partagez :

Le député du Bloc québécois, Martin Champoux, a rencontré les journalistes de La Pige mardi au pavillon Joseph-Angers du Cégep de Jonquière. (Photo : Victor Carré)

« L’industrie des médias a une responsabilité à prendre, elle doit cesser d’être toujours en réaction aux changements technologiques », a déclaré mardi le porte-parole en matière de patrimoine du Bloc québécois, Martin Champoux. Il était en visite à l’École supérieure en Art et technologie des médias (ATM) en compagnie du chef de son parti, Yves-Francois Blanchet, et du député de Jonquière, Mario Simard.

« Le secteur des médias devrait s’arrêter, prendre une pause et s’auto-évaluer pour faire l’état des lieux, puis commencer à anticiper les changements qui vont constituer l’avenir des médias », a mentionné le député de la circonscription fédérale de Drummond.

En novembre dernier, le Groupe TVA a annoncé la mise à pied de 547 employés et Le Quotidien a vu le tiers de son effectif quitter après la dernière édition du journal papier, le 30 décembre. Du côté de Radio-Canada, ce sont 250 postes qui seront supprimés au cours de l’année 2024.

Un Sommet sur l’information régionale « dû » depuis longtemps

M. Champoux a salué l’initiative de l’École supérieure d’organiser un Sommet sur l’avenir de l’information régionale. « Je trouve que c’est un premier pas essentiel. C’est ATM qui a pris l’initiative et je trouve que ça a énormément de bon sens que ça vienne d’ici, parce que c’est ici que se tricote et se forme l’avenir des médias », a-t-il expliqué.

Selon lui, les jeunes sont les « experts » pour détecter les tendances à venir sur les médias sociaux. Il espère que les étudiants des programmes de communications seront présents de manière active au Sommet sur l’avenir de l’information régionale qui sera tenu le 29 février et le 1er mars prochain.

Bien utiliser l’intelligence artificielle

Pour l’instant, seuls Google et Meta sont affectés par la loi C-18, qui a pour but de forcer les géants du web à rémunérer les médias canadiens qui partagent du contenu sur leurs plateformes. L’intelligence artificielle n’est pas affectée par la réglementation.

« Il y a des enjeux de droit d’auteur majeurs avec l’intelligence artificielle. Le contenu qui est utilisé pour générer la recherche et le produit de l’intelligence artificielle part d’un contenu qui, à quelque part, a été produit par quelqu’un et qui appartient à quelqu’un. Les enjeux éthiques sont énormes », a déclaré Martin Champoux, qui craint une mauvaise utilisation de cet outil.

Une des solutions à appliquer selon lui est de débuter très tôt à sensibiliser les enfants. « On ne commencera pas assez tôt l’éducation à la démocratie. Je pense qu’il faut encourager les jeunes à être curieux dès le primaire », a-t-il soutenu.

Partagez :
Avatar photo