Les étudiants ne sont pas à l’abri de la crise du logement
Un bloc d’appartement est présentement en construction aux abords du Cégep de Jonquière. Photo : Léo Hudon
Le coût des loyers à Saguenay monte en flèche. Une augmentation de 8,6% depuis la dernière année a été observée par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). Les étudiants du Cégep de Jonquière, qui habitent en appartement, en payent le prix dans tous les sens du terme.
Léo Hudon
L’étudiant en Cinéma et télévision en Art et technologie des médias (ATM), Elliot Tousignant, est à son deuxième déménagement depuis son arrivée à Jonquière il y a deux ans. La raison principale est la hausse des prix des deux appartements qu’il a habités, qu’il considère comme injustifiés. Malheureusement, il n’est pas le seul dans cette situation à Jonquière.
Au début de son parcours collégial, l’étudiant vivait dans un immeuble sur la rue Panet où logent exclusivement des étudiants. « La première augmentation à Panet, ça a été de 350$ à 550$. Ça a changé de proprio, puis les nouveaux propriétaires nous ont mis dehors », explique-t-il. Par la suite, les nouveaux propriétaires ont décidé d’agrandir, passant d’un à quatre bâtiments. L’intérieur du premier immeuble a d’ailleurs été rénové.
Le jeune homme a ensuite déménagé dans un appartement sur la rue Saint-Hubert, qui passe de 345$ à 400$ l’année prochaine. Les locataires ayant une voiture doivent aussi payer un supplément de 12$ par mois. « C’est à cause que c’est encore un nouveau changement de propriétaire vu que l’autre gars a vendu, puis honnêtement la maison ne vaut pas ça », précise Elliot Tousignant. Les locataires qui ont décidé de rester ont finalement négocié un coût de 375$ par mois, au lieu du 400$ initial.
La rue St-Hubert accueille plusieurs logements pour les étudiants du Cégep de Jonquière. Photo : Léo Hudon
Finalement, l’étudiant en ATM a décidé de s’installer dans une maison étudiante sur la rue de La Fabrique, qui est au coût de 385$, sans frais de stationnement. Selon Elliot Tousignant, le prix est beaucoup plus justifié. Le propriétaire de cet appartement, Patrice Forgues, explique que bien que le taux d’inoccupation à Saguenay soit de 1,3%, il ne fixe pas le prix de ses loyers en fonction de cette donnée. « J’espère juste que quand mes enfants vont aller au cégep, soit à Montréal ou à Québec, qu’ils aient des bons propriétaires. », déclare M. Forgues. « Ça ne me donne rien de remonter plus les loyers », renchérit-il.
D’après un rapport sur le marché locatif publié en janvier dernier par la SCHL, le prix moyen d’un 3 ½ à Saguenay serait de 599 $, un 4 ½ de 775 $ et un 5 ½ de 883$ en 2024.
